Suivez-nous
Charlie Hebdo, attentats terroristes à Paris : doit-on en parler au bac 2015 ?
Le blog France Examen
L'actu des examens : BAC, BREVET, CAP, BTS...Suivez au jour le jour l'actualité du bac, du brevet et des autres examens

Charlie Hebdo, attentats terroristes à Paris : doit-on en parler au bac 2015 ?

Publié par Corinne Dillenseger
le
Tags TAGS : Examens | Bac | Sujets bac

Alors que les événements tragiques de janvier dernier sont encore dans tous les esprits, peuvent-ils orienter les sujets du bac en juin prochain ? Faut-il s’en inspirer pour alimenter ses copies, en particulier en philosophie où le recours aux exemples est courant ? Les réponses de Marc V., prof de philo en région parisienne.

L’actualité est souvent une source d’inspiration et d’illustration pour les enseignants. Il n’est pas rare qu’ils s’en servent pour appuyer leur argumentation et susciter la réflexion de leurs élèves. Pourrait-elle pour autant se retrouver dans les sujets du bac 2015, en particulier en philosophie ?

Des exemples pour inciter à la réflexion philosophique

"Les professeurs de philosophie sont attentifs au monde dans lequel ils vivent, ils aiment bien réfléchir à partir de ce qui se présente à eux, ils s’appuient souvent sur l’actualité pour amorcer le questionnement philosophique avec leurs élèves" fait remarquer Marc V. qui enseigne cette matière à des lycéens préparant le bac général et technologique. Ces enseignants risquent-ils alors de s’inspirer des attentats perpétrés contre la rédaction de Charlie Hebdo et l’épicerie casher pour établir les sujets de philo du bac 2015 ?

En philo, pas question de créer la polémique

"C’est très peu probable, estime Marc V. également correcteur du bac pour France-examen. D’abord pour une question de calendrier. Les sujets de juin prochain ont été mis en route en octobre 2014 donc bien avant les événéments douloureux de Paris. Ensuite on évite les sujets trop en rapport avec des thèmes susceptibles de provoquer des réactions épidermiques, d’attiser les passions et les opinions des candidats. Et il n’y a guère de doute que c’est ce que risquerait de provoquer un sujet trop brûlant sur la religion. Comment un correcteur pourrait-il évaluer les compétences d’élèves qui se livreraient non à une réflexion argumentée mais à une profession de foi ? C’est pourquoi, en philosophie, on évite autant que possible la polémique".

Attention au piège de l’actu immédiate !

S’il y a peu de chance de tomber sur un sujet directement en rapport avec les attentats, des questions décalées semblent plus probables comme "Croire est-ce renoncer à l’usage de la raison ?" ou "Peut-on dire A chacun sa vérité ?" ou "La morale relève-t-elle de la compétence de l’Etat ?", cite Marc V. Est-il alors judicieux pour les candidats au bac de les illustrer par les événements de janvier ? "S’ils font une utilisation débridée, anarchique et incohérente de cette actualité, ils ne gagneront pas de points. Ils n’apporteront pas la preuve de leur capacité de réflexion et de recul alors que c’est ce que les correcteurs attendent d’eux. Il faut être capable d’expliciter le lien entre une actualité et le sujet, s’en servir comme d’un argument, arriver à en tirer un bénéfice intellectuel. Or les candidats ont souvent tendance à se jeter tête baissée sur l’actualité récente par facilité sans trop se poser la question de son utilité et de son intérêt en terme philosophique. C’est un défaut assez banal et courant dans les copies. Ne tombez pas dans ce piège…"

Les professeurs-correcteurs de France-examen vous proposent leurs pronostics pour chaque série et matière du bac 2015 :

Actus, examens...

suivez-nous sur :
Facebook Twitter Lettre d'information

Les termes

les + consultés