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Un collégien sur cinq n’a pas le niveau en maths
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Un collégien sur cinq n’a pas le niveau en maths

Mis à jour par Corinne Dillenseger
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Une nouvelle étude confirme le recul inquiétant des élèves de troisième en mathématiques et l’impact du déterminisme social sur les résultats.

Les collégiens français ont décidément un problème avec les mathématiques. Une étude de l’Education nationale rendue publique ce week-end par le Parisien confirme le recul préoccupant du niveau des élèves de troisième dans cette matière. Une baisse déjà pointée par l’enquête PISA 2012 et par l’analyse des résultats de maths au brevet 2014 où 2 collégiens sur 3 ont raté leur épreuve écrite. Quelques témoignages vont dans le même sens.

Même les "bons" en maths perdent des points

Cette fois-ci, l’étude Cèdre * a évalué quelque 8 000 élèves scolarisés l’an dernier dans 323 collèges publics et privés. Les collégiens ont été testés sur les nombres, les calculs décimaux, le calcul littéral, la géométrie…, mais aussi sur leur aptitude à résoudre des problèmes, à raisonner, à connaître des définitions.

Résultat : un élève de troisième sur cinq est incapable de résoudre des exercices de niveau CM2 ou de sixième. Le pourcentage d’élèves très faibles ou faibles en maths passe de 15 % en 2008 à 19,5 % en 2014. Même les "bons" en maths perdent des points (de 18,6% à 15,3 %). Pas de changement par contre pour les "super-matheux" (9%). Les filles limitent les dégâts. Leurs résultats moyens baissent de 5 points contre 9 points pour les garçons. Moins fortes dans les QCM (questionnaires à choix multiples), elles rejoignent leurs camarades dans les questions ouvertes.

Le niveau en maths lié à l’origine sociale

Par ailleurs, l’étude montre que les meilleurs scores des élèves ont été obtenus dans les collèges où l’indice social est le plus élevé. "L’écart social se creuse. Le collège sait bien faire réussir les bons élèves et les élèves favorisés. Mais les résultats baissent pour les autres, indique Catherine Moisan, directrice de la Deep (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Education) au Parisien. Notre défi, c’est d’augmenter les compétences de tous les élèves, y compris ceux qui sont les plus éloignés du monde scolaire." Même préoccupation pour la ministre Najat Vallaud-Belkacem qui s’est empressée de souligner sur son site "l’urgence de réformer le collège afin d’y améliorer l’acquisition des fondamentaux, réduire le déterminisme social et faire réussir tous les élèves". Une volonté déjà abordée en décembre dernier à travers la Stratégie mathématiques du ministère.

* Cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillons

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