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Aider son enfant à affiner son choix d’orientation

Aider son enfant à choisir son orientation Vers quelles études ou quel métier votre enfant souhaite-t-il s’orienter après le bac ? Si cette réflexion a été abordée en classe par le passé, il va falloir la préciser cette année. Tant mieux si votre enfant a déjà sa petite idée sur la question. Pour les autres, voici quelques pistes.


Accompagner et rassurer son enfant

Pas besoin d’être un conseiller en orientation pour aider votre enfant et pas question non plus de décider à sa place. Votre rôle est ailleurs. « Les parents ont un rôle à jouer d’accompagnement, de réassurance, d’aide pour les questions matérielles (remplir des dossiers, aller à la rencontre de professionnels…). Parler avec son enfant, l’aider à voir au-delà du scolaire, au-delà de ses notes, ses goûts, ses rêves, l’encourager, l’aider à aller à la rencontre de professionnels, à remplir des dossiers, l’accompagner dans des salons s’il le désire… Avoir confiance en lui tout en lui montrant les pistes éventuelles d’effort pour parvenir à telle ou telle formation, tel ou tel métier » préconise l’Union nationale des associations familiales (UNAF) à l’origine d’un guide pratique sur le sujet à destination des parents, réalisé en partenariat avec le BIOP de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.

 

Rencontrer un conseiller d’orientation

Présent dans les CIO (Centres d’information et d’orientation) des lycées, le conseiller d’orientation-psychologue (COP ou Copsy) est un expert du système éducatif, des métiers et de leurs débouchés. Il a son équivalent dans les lycées privés (il est alors appelé Conseiller d’orientation) et est disponible dans les BDI Orientation (Bureau de documentation et d’information). Ces professionnels sont tout à fait à même de conseiller votre enfant et de vous recevoir en entretien. Certains utilisent des tests de motivation, d’aptitudes ou de personnalité. Tous fournissent des brochures et des adresses de sites internet pour aller plus loin dans vos recherches. « Notre rôle est d’être un soutien et un conseil pour les parents et pour leurs enfants, explique Benoit Langlois, COP dans un CIO de l’académie de Versailles. Mais attention, nous ne choisissons pas à la place des enfants et ce n’est pas nous qui nous occupons des affectations finales ». Vous ne pourrez donc pas blâmer le COP d’orienter votre enfant dans une filière non désirée… Les services des COP sont gratuits et souvent critiqués. On leur reproche leur manque de connaissance du monde des entreprises. Une expertise qui fait moins défaut chez les coachs d’orientation même si la profession n’est pas réglementée. Là encore, les résultats ne sont pas garantis et la prestation a un coût : entre 300 et 1000 euros les cinq séances.

 

Trouver des informations sur internet

Internet est une bonne source d’information. Vous pouvez y puiser des informations sur les métiers et les formations sur les sites d’orientation comme l’Onisep, le CIDJ, lesmétiers.net ou Orientation pour tous. Certains donnent accès à des tests ou des quiz pour mieux cerner ses choix comme par exemple le récent faq2sciences, un site d’auto-évaluation pour se préparer à l’entrée en université. « Rendez-vous aussi sur le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME) de Pôle emploi, et sur les sites qui publient des offres d’emploi » conseille Nadia Karboulkov, consultante coach en orientation. Ils peuvent être utiles pour un jeune qui a une ou plusieurs idées en tête. Il y trouvera des indications sur les compétences attendues par les entreprises et se rendra mieux compte de la réalité du métier ».

 

Aller aux forums et salons de l’orientation et des métiers

Les forums et salons se déroulent tous les ans, de décembre à mars. Il y en a forcément un près de chez vous. Vous y trouverez de l’information sur des métiers, des formations et des écoles. Aidez votre enfant à préparer sa visite en allant sur le site Internet de l’organisateur de la manifestation, sélectionnez avec lui les exposants qu’il souhaite rencontrer, listez à l’avance quelques questions. Une fois sur place, incitez-le à demander conseil aux professionnels présents et à prendre de la documentation. Pour Graziana Boscato, conseillère d’orientation-psychologue, présente au Salon européen de l’éducation 2009, « le plus important c’est l’après-salon. Il faut se demander ce que l’on va faire du matériel et des conseils que l’on a reçus. Comment les mettre en oeuvre dans son projet d’études ou professionnel. On peut le faire tout seul ou solliciter l’aide des enseignants, des copains, de sa famille ».

 

Découvrir des écoles lors des JPO, journées portes ouvertes

Universités, Centres de formation d’apprentis (CFA), grandes écoles, tous ouvrent leurs portes pour accueillir les lycéens et futurs étudiants, souvent de janvier à mars, parfois jusqu’à juin, et plutôt les week-ends. Les dates exactes sont mentionnées sur les fiches d’information des écoles sur le site d’admission post-bac APB. « C’est l’occasion de « sentir » l’école, de visiter les locaux, de rencontrer les enseignants et les élèves, et de leur poser toutes les questions en lien avec son projet et ses envies : sur l’organisation et le contenu des cursus, les moyens pédagogiques et matériels, les frais scolaires, les stages, les débouchés… » indique Nadia Karboulkov, consultante coach en orientation.

 

Solliciter votre réseau

En tant que parents, n’hésitez pas à faire appel à votre réseau pour organiser des échanges entre votre enfant et des professionnels que vous côtoyez sur votre lieu de travail, ou dans votre réseau familial et amical. Votre enfant peut aussi solliciter les parents de ses amis. Rien ne vaut la rencontre directe avec ceux qui pratiquent des métiers au quotidien.