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Annales gratuites Bac S : Vème République : 1958-1995

Le sujet  2002 - Bac S - Histoire - Composition Imprimer le sujet
LE SUJET

 

L'évolution de la Cinquième République de De Gaulle à Mitterrand (1958-1995)

LE CORRIGÉ

I - LA PRESENTATION GENERALE

Un tel sujet demandait une vision large du programme d'histoire, thème "La France". Les limites chronologiques et l'intitulé le précisaient, il fallait analyser les grandes phases de la Vème République, en s'arrêtant plus particulièrement sur les deux personnalités phares qui l'ont animée.
La difficulté résidait dans l'organisation d'un plan évolutif (comme le précisait l'énoncé) qui ne soit pas pour autant, un récit chronologique détaillé, énumération exhaustive des hauts faits du régime.

II - LES CONNAISSANCES ESSENTIELLES

(Pour ce sujet de remplacement il ne sera présenté qu'un plan détaillé)

INTRODUCTION :

Il était difficile pour ce sujet de ne pas dresser un rapide portrait des deux hommes, de Gaulle et Mitterrand, qui ont marqué de leur empreinte l'histoire de la Vème République et qui après avoir été adversaires politiques ont conduit les destinées de leur pays dans un cadre institutionnel imaginé par le premier et parachevé par le second, alors même qu'il en avait été dès l'origine son principal adversaire (citer le coup d'état permanent, rédigé par Mitterrand).

Cette opposition fondamentale, à l'origine même du débat sur la nature des institutions, pose finalement la question, éminemment politique de la primauté de l'exécutif sur le législatif. C'est en tout cas ce qui justifiait que l'on consacrât une partie à la naissance du régime présidentiel avec les deux septennats de de Gaulle et l'application des institutions par ses successeurs. Puis dans un deuxième temps traiter de la question de l'alternance avec l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, synonyme d'apogée et de remise en cause du régime.

A - LA REPUBLIQUE GAULLIENNE

Pour introduire le sujet, il était important de rappeler que de Gaulle subordonne son retour aux affaires à l'élaboration de nouvelles institutions, condition nécessaire au règlement de la crise algérienne qui fait exploser la IVème République. Le Général trouve là l'occasion de laver les désillusions de 1946 lorsque déjà il proposait à la France un modèle politique privilégiant le pouvoir exécutif.

1) Un régime présidentiel

a) Un champ d'action élargi

Désormais le Président :

  • A l'initiative des lois
  • A des domaines réservés (politique étrangère, chef des armées, plus tard détenteur de la force atomique)
  • b) La primauté sur le législatif

  • Nomme son chef de Gouvernement
  • Droit de dissolution de l'Assemblée (le scrutin uninominal à deux tours lui assure une majorité forte à l'assemblée)
  • L'article 16
  • c) Le contact direct avec la Nation

  • Multiplie les conférences de presse
  • Peut saisir les citoyens directement par référendum
  • La révision constitutionnelle de 1962 conforte la fonction présidentielle par son élection au suffrage universel direct
  • 2) La pratique politique sous la Vème

    a) L'enracinement (1962-1969)

    Malgré :

  • La crise de mai 1968 (contestation des dérives autoritaires du régime)
  • Le départ de de Gaulle (1969)
  • Le régime sort renforcé des épreuves, son ancien premier ministre lui succède à la présidence (Pompidou).

    b) Le régime face à la crise économique (1969-1981)

    Pendant cette période, marquée par la fin des "Trente Glorieuses", et la crise pétrolière (1973), la Vème résiste tout en échappant au parti gaulliste avec l'élection de V.Giscard d'Estaing en 1974.

    La succession des premiers ministres (Chirac puis Barre) marque la prééminence du pouvoir présidentiel dans les grandes orientations du pays.

    B - ALTERNANCE ET COHABITATION

    Le titre de cette partie dégageait les deux thèmes qui devaient être traités.

    1) Les réussites de l'alternance

  • Une autre politique dans un même cadre institutionnel
  • Le caractère présidentiel renforcé (grands travaux, politique extérieure avec notamment son rôle en faveur de l'intégration européenne).
  • Son rôle d'arbitre pendant les deux cohabitations (Chirac en 1986, Balladur en 1993)
  • 2) La cohabitation

    a) La perte de pouvoir du Président

    b) Le poids du législatif restauré

    c) Importance de la personnalité du Président

  • La mystification de 1986 Mitterrand réélu en 1988
  • Un homme diminué
  • La maladie et l'échec de la Gauche aux présidentielles de 1995.

    CONCLUSION :

    La cohabitation de 1997 (la plus longue de la Vème, 5ans), l'élection présidentielle plébiscitant la démocratie et non pas le candidat et sa fonction, constituent autant d'éléments indiquant une remise en cause des institutions de 1958 (sans parler des nombreux appels de personnalités politiques à une révision, voire un changement de République)

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