Le sujet 2009 - Bac S - Sciences de la Vie et de la Terre - Restitution org. connaissances |
Avis du professeur :
Le sujet porte sur l'évolution des êtres vivants et plus précisément sur leurs liens de parentés. Il inclut les critères d'appartenance à la lignée humaine. Si le thème est classique et même attendu en cette "année Darwin", l'organisation du propos et la rédaction est délicate et pleine d'écueils. Le propos commun est empreint de finalisme que la théorie scientifique récuse. |
(8
points)
Parenté entre êtres vivants actuels et
fossiles - Phylogenèse - Evolution
Toutes les espèces vivantes actuelles et toutes les espèces fossiles sont apparentées mais elles le sont plus ou moins étroitement.
Après avoir exposé les principes permettant d'établir les liens de parenté entre les organismes, indiquez les critères d'appartenance à la lignée humaine.
Votre exposé
comportera une introduction, un développement structuré
et une conclusion.
I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES
DU SUJET
a. Les thèmes et notions abordés
Le thème abordé est celui de l'évolution des êtres vivants. Les notions appelées sont : lien de parenté, caractère évolutif, innovation évolutive, ancêtre commun, arbre phylogénétique, lignée humaine.
b. Les coups de pouce du sujet
En cette "année Darwin", les enseignements scolaires ont été largement complétés par les événements organisés telles les diffusions de documentaires, conférences et expositions.
c. Les difficultés du sujet
Les principales
difficultés du sujet sont :
●
éviter les propos finalistes
●
organiser l'exposé.
II - LES REPONSES ATTENDUES
a. Le plan proposé
En introduction on confronte la diversité des êtres vivants et l'unité du monde vivant d'où émerge la notion de parenté. On indique aussi la diversité des critères observés.
1. Notion
d'innovation évolutive partagée
2. Notion
d'ancêtre commun
3. Critère d'appartenance à
la lignée humaine.
Il est évidemment judicieux d'illustrer les notions des 1. et 2. par des exemples issus de la lignée des primates. Une conclusion présentant un arbre phylogénique des anthropomorphes ou hominoïdes permet de proposer un schéma.
b. Le vocabulaire
Gène - mutation - caractère ancestral - caractère dérivé - mammifère - primate - pouce opposable - bipédie - bassin - trou occipital - volume crânien - arbre phylogénétique.
c. Le(s) schéma(s)
Arbre phylogénétique possible d'hominoïdes
III - LES REPONSES DETAILLEES
De la bactérie
au baobab, de l'algue à l'éléphant en passant
par la méduse et la mousse, la diversité des êtres
vivants nous saute aux yeux. Et les biologistes cherchent à
classer ce joyeux mélange grâce aux points communs
observés : les rosacés ont des fleurs à 5
pétales et les mammifères allaitent leurs petits.
Pourtant l'unité du monde vivant est aussi apparente :
reproduction, universalité de l'ADN, structures cellulaires et
enzymes communes, etc. Nombre d'éléments ont ainsi
amené à poser que les êtres vivants sont
apparentés, qu'ils possèdent donc un ancêtre
commun. La diversité aujourd'hui observée est donc le
résultat d'erreurs de reproduction (mutation génétique).
1.
Notion d'innovation évolutive partagée
Les
primates dont l'Homo sapiens possèdent un pouce opposable. Il
y a donc eu une mutation qui a permis l'expression de ce caractère.
La "patte" à 5 doigts est un caractère
ancestral et cette "main" un
caractère
dérivé conservé lors de
la sélection naturelle. C'est une innovation
évolutive. Elle est partagée
par les primates.
2.
Notion d'ancêtre commun
Par
l'observation, on peut regrouper les êtres vivants partageant
une innovation évolutive. On pose alors un ancêtre
commun hypothétique chez lequel cette
innovation génétique serait apparue.
Plus deux
espèces ainsi apparentées possèdent des
caractères dérivés communs, plus leur ancêtre
commun et donc, leur parenté, est proche. Ainsi la parenté
d'Homo sapiens avec le Gorille (pouce opposable et absence de queue)
est plus proche que celle avec le babouin qui possède une
queue.
L'absence de queue, mais aussi les similitudes du
caryotype et d'autres critères indiquent que nos parents
vivants les plus proches sont les chimpanzés.
Pour autant,
ils ne répondent pas aux critères de notre lignée.
3.
Critères d'appartenance à la lignée humaine.
La
lignée humaine est issue de l'ancêtre commun à
l'Homo sapiens et aux chimpanzés.
D'un point de vue
anatomique, ses deux principaux axes évolutifs sont
l'acquisition de la bipédie et le développement
crânien.
La bipédie s'accompagne d'un cortège
de critères dont : élargissement du bassin,
inclinaison du col du fémur rapprochant les membres
postérieurs de l'axe du corps, courbure lombaire, voûte
plantaire, centrage du trou occipital sous la voûte
crânienne.
Les critères du développement
crânien à observer sont notamment : augmentation
du volume crânien, disparition du bourrelet sus-orbitaire,
perte du prognathisme, mâchoire en V.
On doit associer à
ces critères l'apparition du pharynx permettant le
langage.
Dès que les fossiles étudiés le
permettent, on tente de compléter les données par des
analyses moléculaires.
De plus l'usage d'outils, la
production de ceux-ci, les témoignages d'une vie sociale et
culturelle doivent également être examinés.
Finalement la lignée
humaine n'est actuellement représentée que par une
seule espèce. C'est une lignée buissonnante et les
fossiles répondant à ses critères sont des
"cousins" disparus quand les chimpanzés sont des
cousins un peu plus éloignés mais encore à nos
côtés.
Voir arbre phylogénique proposé
ci-avant.