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Parents : vos bonnes résolution pour aider votre enfant à bien démarrer l’année

Les lycéens ne sont pas seuls à redouter le baccalauréat, les parents aussi sont souvent démunis, pris dans les difficultés de la fin de l’adolescence et les enjeux de cette préparation aux examens. Pour motiver son enfant, l’encourager et l’aider à se préparer sans déclencher de crise, voici quelques conseils qui vous aideront à tenir votre rôle et à appréhender au mieux cette rentrée.


Les habitudes de travail qu’il doit développer

Plus que jamais, votre enfant doit se prendre en charge et faire preuve d’autonomie, de maturité et de sens de l’effort. Dès la rentrée et tout au long de l’année, il doit :

  • être motivé, assidu et appliqué : suivre et apprendre ses cours au fur et à mesure, ne pas laisser des questionnements et lacunes s’accumuler, être ordonné et organisé, respecter son planning de révision.
  • acquérir des connaissances et maîtriser les consignes et procédés des exercices au programme : apprendre et s’entraîner avec méthode, ne pas attendre les contrôles pour faire des fiches, réviser, ouvrir des annales.
  • identifier ses forces et faiblesses et se donner les moyens de les dépasser : analyser ses mauvaises copies, reprendre les rédactions ou raisonnements insuffisants, adapter si nécessaire ses habitudes de travail, privilégier une matière ou recourir à une assistance extérieure.

 

Les domaines dans lesquels vous intervenez

La motivation Établissez avec votre enfant un programme fondé sur ses capacités, des impératifs concrets et des résultats. Réévaluez régulièrement ces objectifs en fonction de ses progrès, baisses de régime ou des circonstances. Aidez-le à se projeter dans l’avenir en définissant son projet professionnel, son cursus et son futur statut d’étudiant.

 

Le rythme Dès la rentrée, rétablissez des règles sans faillir, finies les vacances et les autorisations exceptionnelles. Maintenez fermement un rythme et des horaires réguliers, une atmosphère studieuse. Interdisez la lumière allumée toute la nuit la veille des contrôles, il apprendra à s’organiser. Cherchez la cause des baisses de régime : coup de fatigue passager, stress, relâchement temporaire, problème d’organisation ou de méthode… Et proposez-lui des solutions concrètes : séance de cinéma hebdomadaire pour se détendre ou cours de soutien.

 

Le cadre Assurez-vous qu’il dispose d’un endroit calme, sans télévision et d’un bureau individuel suffisamment grand pour s’y étaler, qu’il ne travaille pas n’importe où. Organisez un environnement stimulant. Gardez un oeil sur ses affaires de classe, la tenue de ses cours, livres et matériel obligatoire. Supervisez l’achat d’annales et d’ouvrages complémentaires afin d’éviter qu’il ne s’éparpille ou se fourvoie.

 

La logistique Déchargez le futur bachelier d’un maximum de contingences matérielles, en limitant les tâches ménagères et les petits boulots, priorité au bac ! Évacuez aussi les petits soucis annexes. Aidez-le à ne pas perdre de temps en faisant des photocopies à sa place ou en récupérant des papiers administratifs. Mais attendez qu’il vous le demande.

 

La santé Imposez au moins un repas équilibré quotidien en famille. Expliquez-lui que café, tabac et autres excitants ne servent à rien ; que vitamines et stimulateurs de mémoire, bien qu’utiles, ne remplaceront jamais le travail. Programmez une visite de contrôle chez le généraliste pour faire un petit bilan et vous tranquilliser. Les médecines douces peuvent être d’une aide très utile.

 

L’attitude à adopter

Soyez présent à bon escient Restez disponible pour le conseiller et l’aider dans son travail et son organisation. Mais ne planifiez pas ses révisions à sa place, ne rédigez pas ses devoirs et ne couvrez pas ses lacunes en l’autorisant à sécher. Épaulez-le avec objectivité, sans l’encenser s’il peut faire mieux, ni l’enfoncer le cas contraire. Restez attentif aux notes et remarques des enseignants, ainsi il progressera.

 

Montrez-lui votre confiance Multipliez vos marques de soutien. S’il sent que vous misez sur lui, il aura envie de réussir.

 

Dialoguez, sans tout ramener à l’examen Encouragez-le à parler de ses journées, montrez de l’intérêt pour l’ambiance de la classe, les professeurs, les énoncés des contrôles, son état d’esprit… Demandez-lui comment vous pouvez l’aider. Imposez qu’il vous commente ses bons résultats, comme les mauvais. Allez vers lui si vous constatez qu’il s’agite, s’énerve, doute, panique.

 

Soyez vigilant

Suivez régulièrement la tenue de ses cours et de son bureau. Repérez les signes de relâchement : manque d’intérêt pour les cours, attitude d’évitement, fatigue excessive, multiplication des retards, de contrôles annulés, de copies égarées… Une bonne qualité d’échange avec les enseignants vous sera dans ce cas particulièrement utile pour clarifier ce qui se passe.

 

Réviser ne signifie pas rester cloîtré !

Septembre c’est aussi la course aux inscriptions des activités extrascolaires. L’année du bac, ne les négligez pas : elles aideront votre enfant à faire face au stress et à décompresser. S’il exerce déjà une ou plusieurs activités, assurez-vous qu’elles lui prennent un temps raisonnable et ne soient pas trop contraignantes. Sinon, envisagez avec lui de les réduire, d’être plus sélectif.

Sinon, en fonction de ses goûts et centres d’intérêt, aidez-le à choisir et s’investir dans une activité sportive, artistique ou caritative. Il pourra ainsi se détendre, se maintenir en forme, se changer les idées, mais aussi développer sa personnalité, des compétences parallèles et son esprit de gagnant. N’oubliez pas que ces activités peuvent être valorisées et utiles dans son CV ou pour son orientation professionnelle. A plus court terme, certaines, comme l’escalade ou la musique, donnent lieu à des options facultatives au baccalauréat et peuvent rapporter quelques points supplémentaires.

Dans tous les cas, les week-ends, encouragez-le à s’aérer (cinéma, exposition, promenade, vélo, roller ).

 

Pas de tensions inutiles

Ce n’est pas vous qui passez le bac ! Ne l’oubliez pas. N’infantilisez pas votre enfant et n’envahissez pas son territoire. Le bac est une étape "initiatique" qui lui appartient. Il doit se préparer à affronter seul cette épreuve, en récolter seul les lauriers ou la leçon.

Evitez la tentation de projeter sur lui, votre expérience du bac. Gardez pour vous votre appréhension et vos angoisses. L’important, c’est maintenant, le tempérament de votre enfant et la façon dont lui, vit les choses.

N’en faites pas une affaire d’Etat. Ne diabolisez pas le bac et évitez d’en rappeler constamment les échéances. Ne dramatisez pas dès que vous ne le voyez pas travailler. Il ne doit pas devenir le centre de l’univers. Restez vigilant à ses besoins mais soyez attentif à ce qu’il n’exagère pas dans ses exigences. Et conservez une ambiance équilibrée à la maison.

Cette année risque de vous paraître compliquée. Restez à votre place et soyez attentif et patient. Finalement, la terminale est une année ordinaire et le bac est accessible si votre enfant s’investit suffisamment et régulièrement. Bon courage !