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Son bulletin n’est pas bon, que faire ?

Par peur de vous décevoir ou par désir d’émancipation, votre enfant vous avait caché ses contre-performances de ce trimestre. Il va falloir établir un contrat clair pour lui éviter de s’enfermer dans son échec et profiter des vacances pour repartir d’un bon pied.


Surpris par son bulletin ?

C’est que vous avez dû laisser s’installer des problèmes de communication avec votre enfant et l’équipe enseignante. Mêmes passagères, les difficultés sont toujours à prendre au sérieux. Une note faible indique que quelque chose n’a pas été compris. Plusieurs difficultés dans la même matière méritent que l’on recherche cause et solution. Aider un élève à remonter la pente, c’est l’aider à prendre conscience des raisons qui ont fait qu’il a eu de mauvaises notes et comment y remédier.

 

Séparer travail scolaire et relation affective

Pour éviter de créer des tensions inutiles avec votre enfant :

  • discutez avec lui de ses résultats sur un terrain neutre, en dehors de la famille (restaurant, bureau, voiture…). Evitez les explications à table, devant tout le monde, qui ne font que l’enfoncer dans une image négative.
  • expliquez-lui qu’être confronté à des difficultés c’est l’occasion d’apprendre des stratégies contre l’échec.
  • adoptez le bon vocabulaire : remplacez les mots "problème, souci, risque" par "challenge, défi" ; bannissez les conditionnels et expressions fatalistes ("c’est comme ça" ).
  • donnez-lui le sentiment qu’il peut compter sur des adultes impliqués et confiants (parents, équipe enseignante).

 

Dépasser la peur de l’échec

Ne pas travailler, c’est parfois la certitude de ne pas voir ses capacités remises en question en cas d’échec. Etre identifié à un éventuel échec peut être très angoissant en pleine période de construction de sa personnalité.

Reconnaissez la difficulté de l’épreuve qu’il affronte et rappelez-lui que travailler c’est avant tout risquer de progresser et de réussir.

Présentez-lui la scolarité comme une course pour trouver sa place dans la société, où perdre une bataille ne signifie pas perdre la guerre.

C’est à lui de faire le bilan de son bulletin, matière par matière : la baisse concerne-t-elle toutes les matières, ou seulement quelques-unes ? Que disent les commentaires des professeurs ?

Ecoutez-le en l’encourageant à aller jusqu’au bout de ses conclusions, à identifier les difficultés (problèmes de lacunes, de méthodes, d’organisation du travail, ou travail insuffisant) et efforts à fournir et à trouver lui-même les stratégies à mettre en place.

 

Se reprendre pendant les vacances

Profitez des vacances pour reprendre la situation en main par des heures de travail studieux (matières scientifiques, exercices d’entraînement, cahiers de vacances, programme défini avec les professeurs).

Comblez tout ce qui est littéraire (histoire, français, langues ) par des lectures et des films sur le sujet qui compenseront un éventuel manque d’attention en classe (éveillez son esprit et sa curiosité).

Recherchez des sorties culturelles (cinéma, musées, lectures) sur des sujets prévus au prochain trimestre afin d’aiguiser sa curiosité et lui permettre de participer en classe.

Ne vous laissez pas gagner par une inquiétude "contagieuse" et ne lui montrez pas votre découragement : si vous ne croyez pas en sa possibilité de s’en sortir, il y a peu de chances qu’il en soit persuadé.