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La concurrence accrue sur le marché du travail fait que tous les moyens sont bons pour se démarquer. La tentation de falsifier son CV pour le rendre plus attractif est grande, et cette pratique est très répandue. Selon une étude du Cabinet de conseil en recrutement Florian Mantione Institut réalisée en février 2013, jusqu’à 75% des CV seraient enjolivés et 33% mentionneraient un faux diplôme !
Les employeurs ne pensent pas à vérifier systématiquement l’authenticité du diplôme
Lors des recrutements les entreprises accordent parfois plus d’importance à l’expérience qu’au diplôme, ne prenant pas le temps de vérifier si les informations présentes sur le CV du candidat sont vraies ou fausses. Les statistiques indiquent que seulement 33% des employeurs contrôlent au moins un peu le contenu du CV, ce qui fait seulement un employeur sur trois. Ce phénomène est plus important lorsque le demandeur d’emploi a déjà une expérience professionnelle.
La pratique du contrôle des candidatures n’est pas la même dans tous les pays. Alors qu’il est normal pour les Anglo-saxons de vérifier les informations présentes sur un CV, en France la donne est totalement différente : seulement 1/4 des employeurs veulent voir les diplômes originaux et 16% d’entre eux téléphonent aux entreprises dans lesquelles travaillait le candidat.
Emmanuel Chomarat, président du directoire et fondateur de Verifdiploma révèle qu’en France, parmi les CV que sa société a vérifiés entre 2010 et 2012, 26% étaient inexacts. Ces CV frauduleux se répartissent ainsi :
50% de ces candidatures présentent un diplôme qui n’est pas celui qui a été obtenu,
25% concernent des candidats ont bien suivi la formation mentionnée mais n’ont pas décroché le diplôme,
25 % présentent de faux diplômes.
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Face à ces pratiques, les recruteurs sont de plus en plus vigilants
Selon Emmanuel Chomarat, auparavant les entreprises refusaient d’avouer ce problème mais aujourd’hui, elles lèvent le voile et indiquent qu’elles comptent aux alentours de 7% de faux diplômés. Aujourd’hui, elles ont décidé d’accroitre leur vigilance afin de supprimer cette pratique courante. Et des outils de vérification se développent.
La société Verifdiploma qui compte plus de 1000 clients a notamment instauré depuis l’an 2000 un partenariat avec les grandes écoles et les universités. Elle permet aux recruteurs de vérifier l'authenticité d'un diplôme pour une centaine d’euros. Et son activité se développe !
Attention aux sanctions si l’imposteur est démasqué
Il y a des risques à mentionner de fausses informations sur un CV. Le contrat de travail peut être annulé mais il peut aussi parfois y avoir des poursuites pénales et des peines de prison dans le cas des professions règlementées ou dans le cas de la présentation d’un faux diplôme.
Sans aller si loin, mentir sur son CV peut vous mettre sur la liste noire de votre profession. Et quand on connait l’importance des réseaux dans le monde professionnel, notamment pour décrocher un job…
Les études et sondages ne nous disent pas en revanche combien de salariés ou de candidats à l’emploi ont menti sur l’obtention du bac.
