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Une baisse générale du niveau en histoire, géo et éducation civique
Grâce au dispositif d’évaluation CEDRE, le ministère vient de publier une étude qui montre une baisse générale des performances des élèves en fin de collège sur la période qui va de 2006 à 2012.
En effet, que se soit en histoire, en géographie ou en éducation civique, on constate la hausse du pourcentage d’élèves dans les groupes de niveau les plus faibles en même temps qu’une baisse dans les groupes les plus performants :
La part des élèves dans les groupes de faible niveau passe de 15 % à 21,4 %. la proportion d’élèves dans le groupe de niveau le plus élevé passe de 10 % à 6,3 %.
Des garçons plus performants que les filles
Le niveau général des filles comme celui des garçons baisse.
Mais, contre toute attente, alors que nombre d’études montrent que les filles sont plus à l’aise avec les disciplines reposant en grande partie sur l’écrit, les garçons s’en sortent mieux et sont ainsi moins nombreux que les filles aux plus bas niveaux, en même temps qu’ils sont plus nombreux dans les hauts niveaux de performance en histoire et géo.
Une baisse de la performance plus marquée dans les établissements défavorisés
Sans surprise par contre, le niveau baisse presque deux fois plus dans les établissements les plus défavorisés, c'est-à-dire, selon l’étude, ceux qui reçoivent les élèves dont le milieu familial est le plus éloigné du système scolaire.
La baisse est donc plus marquée pour les établissements les plus défavorisés : - 18 points contre - 10 points pour les autres établissements.
La faute aux programmes ?
Comme le précise le Ministère, les programmes et leurs préconisations pédagogiques n’ont pas changé pour les élèves « analysés ». Les causes du phénomène seraient donc à trouver ailleurs. On ne pourrait donc pas leur attribuer « l’affaiblissement de l’assimilation par les élèves d’une culture scolaire géographique et historique ».
Coté enseignants néanmoins, la densité des programmes est régulièrement montrée du doigt, comme les difficultés pour les mettre en œuvre, notamment au regard du nombre d’heures allouées à ces disciplines que l’on regroupe bien qu’elles soient très différentes. Ces critiques sont d’ailleurs ressorties à propos des sujets d’histoire-géo du bac 2013.
Comment alors expliquer cette chute du niveau ?
L’étude montre que les élèves accordent moins d’importance à l’histoire-géographie :
21 % des élèves considèrent ces disciplines comme peu ou pas du tout importantes (contre 17 % en 2006). 39 % les considèrent comme importantes ou très importantes (contre 46 % en 2006).
Cela se traduit concrètement par une baisse du travail personnel dans ces disciplines, par une diminution de la part d'élèves effectuant un réel travail personnel, par une baisse de la présence de sujets touchant à ces disciplines dans leurs pratiques culturelles (lecture, TV ou cinéma).
L’usage personnel des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) des élèves ne semble pas favoriser non plus leur accès à une culture historique et géographique puisque 70 % des élèves n’utilisent jamais ou que rarement Internet pour chercher des informations dans ces domaines de connaissance.
