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Vers des quotas de bacs pro et techno en IUT et BTS
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Vers des quotas de bacs pro et techno en IUT et BTS

Mis à jour par France-examen
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Tags TAGS : Bac | Bac pro | BTS | Orientation

Les députés français ont adopté la loi pour l'enseignement supérieur en première lecture. S'il est définitivement adopté avec les dispositions qu'il contient actuellement, ce texte, dit « loi Fioraso », devrait instaurer de nouvelles mesures notamment sur le statut des stagiaires ou sur l'orientation des bacheliers… Il imposerait ainsi un quota ou pourcentage minimal de bacheliers pro et techno dans la filière BTS et en IUT. On décrypte avec vous…

BTS et DUT : la situation

A l’origine le Brevet de Technicien Supérieur (BTS) et le Diplôme Universitaire de Technologie (DUT), filières courtes et professionnalisantes, ont été créés afin de recevoir des profils bac techno et bac pro.

Cependant, ces dernières années elles ont connu un boom phénoménal des bacheliers généralistes qui occuperaient désormais trop de places au détriment des bacheliers professionnels dans les sections de techniciens supérieurs (STS) et des bacheliers technologiques dans les Instituts universitaires de technologie (IUT).

Ainsi la loi Fioraso entend redonner la priorité aux bacs technologiques dans les filières techniques et lutter contre leur échec massif en facultés. Après avoir fait appel au volontarisme des établissements, la Ministre a adhéré à la solution des quotas réclamés par le Conseil d’Etat.

Ce qui devrait changer avec la « Loi Fioraso »

Le texte de loi a été adopté en première lecture, vendredi 24 mai. Toutefois, une concertation avec les IUT est rendue obligatoire avant toute instauration de quota.

Ainsi pour chaque académie, les recteurs devraient fixer un pourcentage minimal de bacheliers technologiques à accueillir en première année, par IUT et par filière.

Sur les 118 000 étudiants aujourd'hui en IUT, seuls 28 % ont un bac technologique, la très grande majorité ont un bac général, principalement en filières S ou ES. Avec cette loi, l’objectif est d’atteindre environ 35 % à 40 % de bac techno dans ces filières.

Ainsi le système devra être régulé par les directeurs d'IUT, les responsables d'universités, les directeurs de lycées et de centres d'apprentissage. Par ailleurs, le mot « quota » ne plait pas, car les IUT veulent garder leur pouvoir de sélection des étudiants.

Des candidatures inégalement reparties

Difficile pour les IUT de tenir ces engagements face à la demande.

40 000 dossiers pour 800 places dans certains établissements tels l'IUT Paris-Descartes… Les Instituts universitaires de technologie croulent sous les demandes et ils ne peuvent satisfaire tout le monde.

Les séries techno sont extrêmement bien représentées dans les séries industrielles comme génie électrique et informatique industrielle ou génie industriel et maintenance. A l‘ inverse d’autres filières industrielles les attirent beaucoup moins. Les cursus tertiaires, comme gestion des entreprises et des administrations, information et communication, techniques de commercialisation sont littéralement pris d’assaut par les séries générales.

Les IUT ne s’opposent pas à soutenir l’accueil des bacs techno, mais situent quant à eux le problème ailleurs. En effet, il y a un véritable phénomène de déficit de candidature des bacheliers technologiques dans certaines filières industrielles.

Le risque : priver les filières générales, stigmatiser les technos…

À trop imposer des quotas le risque est peut-être de voir naître des frustrations du côté des bacheliers généraux, en droit de réclamer un droit d’accès aux filières courtes.

D’un autre côté cela vient limiter la poursuite d’études des lycéens qui obtiennent leur bac pro ou valident leur bac techno aux seuls BTS ou DUT. Alors qu’ils semblent déjà parfois se sentir illégitime dans d’autres filières… A l’extrême cela revient à associer un type d’enseignement à un type de profil : peut être le risque de voir se développer un enseignement à deux vitesses.

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