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Qui sont les professeurs-correcteurs de France-examen ?
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Qui sont les professeurs-correcteurs de France-examen ?

Mis à jour par Corinne Dillenseger
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France-examen fait appel à une cinquantaine d'enseignants de l'Education nationale pour corriger et commenter les épreuves du bac et du brevet. Comment vivent-ils cet exercice si particulier ? Deux d'entre eux se confient.

« J'aime relever ce challenge tous les ans »

Hélène Sigogneau, est professeur de SVT dans un lycée parisien. Elle rédige les corrigés du bac depuis 1988, autrefois sur Minitel puis sur Internet. Fidèle à France-examen depuis sa création, cette cinquantenaire coache depuis les locaux de l'ISEG à Toulouse, trois autres enseignantes-correctrices : Gaëlle et Mireille (SVT) et Jocelyne (physique-chimie).

« Dès que juin approche, je suis tendue, tout comme les élèves qui passent leur bac. Comme eux, je ne sais jamais à quelle sauce je vais être mangée, j'appréhende le hors-sujet… Et ça fait 35 ans que ça dure ! Nous travaillons dans les mêmes conditions d'examens. Nos corrigés sont publics, ils sont lus par les académies, par des enfants et des parents inquiets. Nous avons une responsabilité vis-à-vis d'eux. Il ne s'agit pas de bâcler le travail. Il faut aussi tenir la distance car les épreuves ont lieu, en ce qui nous concerne, le matin et l'après-midi. Nous ne sommes pas dans notre rythme rédactionnel habituel qui est celui des cours. Ici on est dans l'urgence, il faut travailler vite. Ce challenge, cette mise sous tension me plaisent beaucoup ! »

« Corriger une épreuve du bac, c'est comme courir un 100 mètres » 

Denis, 44 ans, est professeur d'anglais dans un lycée en région parisienne. Il corrige les sujets d'anglais des bacs généraux et technologiques pour France-examen depuis six ans. Il pilote deux autres enseignants d'anglais dont une Américaine.

« Pour moi, la correction ressemble à une compétition sportive, un peu comme un 100 mètres aux Jeux olympiques. Avant l'arrivée des sujets, l'ambiance entre nous est conviviale et décontractée. Mais dès leur réception, c'est le coup de feu. La pulsation cardiaque augmente. On prend connaissance des sujets, on se les répartie et on se concentre à fond. Toutes nos compétences et nos connaissances sont mobilisées pour apporter en un temps limité, une réponse de qualité aux élèves. Il n'y a pas de place pour l'à peu près. En même temps, je me sens en empathie, en connexion avec les élèves, j'essaye de me mettre à leur portée, je pèse mes mots. Il n'est pas question de plomber le moral des candidats par des commentaires trop catégoriques, de briser ainsi leur espoir car l'anglais n'est qu'une étape dans le processus des épreuves. Il faut que l'élève soit en confiance pour pouvoir aller jusqu'au bout. Une fois les corrigés rédigés, nous mettons nos résultats en commun. Je les vérifie et les expédie à France-examen. Cet envoi signe la fin de la course, le franchissement de la ligne d'arrivée. L'émulation et l'excitation retombent. On peut souffler, se détendre et prendre un café ».

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