Un cas de faux-diplôme découvert à l’université de Lyon
A l’heure où les lycéens fêtes leur bac et passent dans la cour des grands en devenant étudiants, l’université de Lyon se serait bien passée de cette publicité.
En effet, un professeur de l’Université de Lyon aurait délivré des diplômes à des étudiants d’une école de commerce de Guadeloupe. L’école en question (l’I2M) aurait ainsi délivré un diplôme de l’Institut de la communication (ICOM) de l’université Lyon 2 moyennant 4 000€ de frais d’inscription par an, (soit 10 fois plus que pour s’inscrire à l’ICOM) sans y avoir été « légalement » autorisée !
Ce « faux partenariat » aurait été signé par Alain Girod, directeur de l’ICOM, le 11 juillet 2011 sans l’accord de l’université. Des dizaines de licences et de master de l’ICOM auraient ainsi été remis à des étudiants qui ne sont jamais allé à Lyon.
Face à ce problème, l’université de Lyon 2 a décidé de mettre en place des examens en septembre pour ces étudiants guadeloupéens, afin qu’ils obtiennent leurs diplômes. Bien entendu, aucun frais (voyages, logement, frais divers) ne seront à la charge des étudiants car ce sont eux les victimes dans cette affaire. Ils bénéficient aussi de cours proposés sur le site de l’université lyonnaise afin de bien préparer l’examen.
Une enquête administrative a été ouverte afin de statuer sur cette affaire.
Les faux diplômes, un marché en expansion
Mais Lyon n’est pas un cas isolé. En effet, la vente de faux diplômes est un phénomène qui se développe. Deux affaires de faux diplômes avaient notamment été révélées en 2009 à Toulon et à Perpignan.
Mais les faux diplômes sont surtout sur le web. En effet, des sites internet proposent de vendre des diplômes (masters, licences) d’établissements d’enseignement supérieur français. Ce commerce serait très lucratif…
Peu rependu en France l’achat de faux certificats serait par contre plus en forte expansion en Chine et dans les pays anglo-saxons. Mais partout le recours aux faux diplômes se répand.
Crédits photo :François Obada (CC A-SA)