Bac 2.0 : un test grandeur nature en 2007
Marie Caroline Missir, journaliste à l’Express révèle ainsi qu’en 2007, le ministère de l’éducation nationale a déjà testé grandeur nature un bac totalement rénové.
Elle indique que l’expérimentation a eu lieu dans deux lycées franciliens suite a un contrat passé entre la Maison des examens d’Arcueil (SIEC) et la société montpelliéraine Neoptec qui développe des solutions logicielles pour la lecture automatique de documents et la correction d'examens.
Les TIC permettent 10% d'économie sur le coût du bac
Eric Verhaegue, l’ancien directeur de la Maison des Examens chargé de piloter l’expérimentation en 2007, explique dans l’article de l’Express que "Les élèves ont passé l'épreuve d'anglais de la série STG entièrement sur ordinateur, le même jour et dans les mêmes conditions d'anonymat que l'épreuve traditionnelle. Cela permettait d'économiser les coûts d'impression du sujet, les frais de déplacement des correcteurs, et d'améliorer l'harmonisation des copies".
Avec une telle organisation, selon lui, le budget du bac aurait pu s’en trouver diminué de 10 % ! Ce qui n’est pas rien, au regard du coût du bac de 1,5 milliard d’€ annoncé il y a quelques semaines !
Un projet de réforme du bac abandonné pour des raisons politiques
Pourtant, Jean-Pierre Moussette, directeur du prestataire Néoptec se souvient que « La direction générale de l’enseignement scolaire n’a pas voulu nous suivre », ni pour cette expérimentation, ni pour les recherches d’autres voies de réforme du bac menées en parallèle comme le scannage des copies pour éviter les vols et permettre la correction à distance des fichiers numérisés, ou encore comme la réforme du bac pour en faire un diplôme exclusivement délivré via le contrôle continu.
Au final, la réforme du lycée se sera faite sans la reforme du bac.
Au-delà des économies qui pourraient être faites, pensez-vous qu’un bac 2.0 influencerait les résultats du bac et que l’utilisation de l’outil informatique dans ce cadre scolaire serait un atout ?