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Les quatre chantiers de Vincent Peillon pour 2013-2014
Les thèmes des principaux chantiers éducatifs 2013-2014 de Vincent Peillon présentés ce mardi lors d'une audition devant la Commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, sont les rythmes scolaires, le statut des professeurs, la refonte du collège et le retour de la carte scolaire.
Les rythmes scolaires
Le chantier le plus avancé est celui des nouveaux rythmes scolaires, mais avec un taux d’application proche de seulement 20%, ils ne sont pas encore mis en place dans tous les établissements. Des problèmes de fonctionnement subsistent. Pour de nombreux parents d’élèves cette reforme est un véritable bouleversement dans l’organisation de la vie quotidienne. Ils dénoncent un démarrage précipité.
La réforme du statut des enseignants
Le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon pourrait remettre en question les décrets de 1950, qui régissent le métier d'enseignant. Un groupe de travail formé par le ministre de l'Education nationale se penchera dès le mois de septembre sur ce sujet très sensible.
En effet, c’est la définition même, du temps de travail, qui pose problème.
Selon les textes officiels, le temps de travail diffère entre un enseignant certifié, tenu d'effectuer 18h de cours par semaine et un enseignant agrégé tenu d’en effectuer 15h. Cette mesure ne tient pas compte des heures de préparation des cours, de correction, ou de suivi des élèves. L'implication personnelle du professeur, le travail en équipe ou le volontariat des professeurs ne sont pas des éléments valorisés et n’ont aucun impact sur leur évolution de carrière.
A la même période, douze autres groupes de travail seront mobilisés par le ministre afin de mener une réflexion sur les évolutions des métiers de chaque catégorie de personnel (directeur d'école, Rased, personnel administratif…).
La reforme des collèges
La sauvegarde du collège unique et l’importance du tronc commun sont les thèmes défendus par le gouvernement. Pour illustrer sa position, un décret a supprimé les dispositions de la « loi Cherpion », votée en 2011 par l'ancienne majorité, qui permettait à des jeunes de 14 ans de débuter un apprentissage.
Aujourd’hui les programmes Darcos sont jugés trop inadaptés, par les syndicats d’enseignants et limitent la liberté pédagogique des professeurs. Il est attendu un recentrage sur les fondamentaux « lire-écrire-compter ».
Le ministre a crée un Conseil supérieur des programmes (CSP) une instance indépendante composé de parlementaires, pédagogues et universitaires. Leur mission permettra ainsi de mieux composer les programmes du premier degré et du collège. Vincent Peillon a annoncé que les programmes arriveraient en 2015 avec notamment l’apparition d’une langue étrangère en CP, un parcours d’orientation, d’informations et découverte des métiers et enfin la mise en place de cette fameuse morale laïque.
Par ailleurs, une douzaine d'académies et 117 collèges expérimentent, cette année « le dernier mot aux parents ». Cette mesure laisse aux parents la possibilité de décider seuls des compétences de leur enfant pour le choix de son orientation.
Les programmes d’histoire des troisièmes et des terminales eux ont déjà été raccourcis lors de cette rentrée 2013.
La carte scolaire réintroduite
En 2007, la carte scolaire avait été corrigée au nom de la liberté de choix des parents et de la mixité sociale, elle est de retour.
Le système sera en effet plus rigide, avait indiqué depuis un an le ministre socialiste. Les demandes de parcours particuliers tel que les classes bilingues ou les classes sport-études. ne doivent plus être prioritaires Gros chantier de la rentrée, Vincent Peillon devra jongler entre l’éducation prioritaire, la redéfinition des zones qui sera directement en rapport avec la politique de la ville. Un sacré chantier en vue.
