Une réaction d’urgence
Le programme de 2010 avait déjà été réprimandé par les professeurs, le jugeant « d’indigeste », « trop ambitieux », « trop lourds » et « infaisables ». Puis, les épreuves du brevet des collèges 2013 ont mis en évidence le problème. En effet, les sujets portaient sur des notions de fin de programme, souvent peu ou pas du tout abordées par les enseignants, faute de temps.
Ainsi une réunion organisée fin août entre des commissions d'enseignants, des inspecteurs, des experts universitaires et des syndicats, a permis de dialoguer sur l’idée de réaménagements de ces programmes trop chargés. Les textes finalisés, devraient être validés jeudi 19 septembre, ils prendront effet à compter de cette année. Toutefois, ils vont être à nouveau remaniés d'ici 2016 sous l'égide du tout nouveau Conseil national des programmes.
Ce qui change vraiment dans le programme
Aujourd’hui, les programmes scolaires connaissent l’influence et la pression des revendications mémorielles, ainsi l'étude de l'esclavage et des traites négrières a été introduite après la loi Taubira et le génocide arménien a fait son apparition en 2012.
Pour la classe de troisième, trente à trente six heures vont être économisées selon le SE-UNSA (Syndicat des enseignants du premier degré et du second degré d'UNSA ), soit un quart du programme annuel.
La classe de terminale qui prépare au bac verra son programme raccourcir de vingt heures selon SNES-FSU (Syndicat national des enseignements de second degré).
En Histoire, la première partie sur le XXe siècle sera réduite à une simple « introduction ». Ainsi, selon Le Monde, « l’évolution du capitalisme et du système de production », « le patrimoine » et « la religion et la société américaine depuis 1890 » seront rayés du programme pour aborder plus en profondeur les guerres mondiales et les régimes totalitaires.
Du côté de la Géographie, la « mondialisation en débat » pourraient disparaitre au profit du développement durable.