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Face aux restrictions budgétaires, les étudiants sont tirés au sort pour intégrer une université
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Face aux restrictions budgétaires, les étudiants sont tirés au sort pour intégrer une université

Mis à jour par Mathieu Trouche
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Tags TAGS : Bac | Orientation

Comme les facs n’ont plus d’argent, les universités procèdent à un tirage au sort afin de sélectionner les étudiants. Pour montrer leur mécontentement, les étudiants de l’université Montpellier III ont décidé de séquestrer le conseil d’administration de l’université mardi dernier.

Les universités tirent au sort les candidats…

Certaines filières à la fac comme le droit, la santé, l’économie-gestion et le sport ont beaucoup de succès auprès des jeunes bacheliers. Les étudiants sont tellement nombreux à les choisir, que pour suivre les cours, certains se retrouvent forcés de s’asseoir sur les marches des escaliers de l’amphi.

Pour éviter que ces filières ne soient trop prisées par les étudiants, il faudrait commencer par mieux les informer sur leur orientation. Nombreux sont les jeunes bacheliers qui s’inscrivent dans une filière à la fac sans savoir ce qui les attend et qui décident de changer en cours ou en fin d’année.

Les universités n’ont donc pas eu le choix et ont été contraintes de limiter le nombre de places disponibles dans ces filières.

Afin de déterminer qui peut s’y inscrire, les étudiants doivent être avant tout tirés au sort.

Cette pratique à lieu dans plusieurs universités françaises et elle se fait automatiquement par le site APB (le portail internet d’admission Post Bac). La seule solution pour maximiser ses chances d’être tiré au sort est d’avoir placé la filière visée en 1er vœu et de vivre dans l’académie où se trouve la fac.

Ce procédé a déjà touché beaucoup de jeunes bacheliers qui ont donc été obligé de se réorienter. C’est le cas de Raphael 17 ans, qui a été interviewé par les journalistes de Streetpress. Il s’est inscrit à l’Université de Montpellier III (après son bac ES), en Sciences Politiques où 120 places étaient disponibles. Vivant dans l’académie où l’université est présente, le jeune homme était sûr d’être pris, mais cela n’a pas été le cas. Il est donc allé voir l’université afin de démontrer sa motivation mais celle-ci lui a expliqué qu’elle n’avait pas de droit de regard sur la sélection. Raphael a finalement fini par s'inscrire en droit.

Mais pourquoi les facs ont-elles décidé de mettre en place le tirage au sort ?

… car elles n’ont plus de budget

Cette méthode de sélection est le seul moyen légal qu’on trouvé les facultés françaises afin de limiter le nombre d’étudiant dans une filière.

Chaque année, il y a de plus en plus d’étudiants mais comme les universités font face à des restrictions de budget, les infrastructures ne s’améliorent pas.

Du coup les facs doivent fermer certaines de leurs antennes et sont aussi contraintes de réduire le volume des enseignants et de ne pas remplacer les profs qui partent à la retraite.

Afin de lutter contre ce procédé, l’Uni (l’union nationale inter-universitaire), déclare que les admissions devraient se faire uniquement sur dossier scolaire. Mais avec cette méthode tout le monde ne pourrait pas entrer à la fac et on assisterait à une sélection sociale. Cela irait donc à l’encontre de l’accès à l’université pour tous.

Certains étudiants ont décidé d’aller plus loin dans la lutte contre les restrictions de budget.

Les étudiants de Montpellier III ont décidé de se mobiliser contre ce procédé

L'université de Montpelilier III a de gros problèmes d'argent puisqu'elle affiche un déficit structurel de 1,8 million d'euros. La fac a donc annoncé qu'elle fermerait l'antenne de Béziers qui accueille tout de même 700 étudiants. Les étudiants, en colère ont décidé d'agir afin de montrer leur mécontentement. Ils ont commencé à bloqué l'université le 6 novembre dernier pour une durée d'une semaine. Le comité de mobilisation a décidé de refaire un blocus sur le campus, mardi dernier. Ils en ont aussi profité pour enfermer le conseil d’administration dans une salle en début de matinée. En échange de leur libération, ils leur a été demandé de soutenir cette lutte.

Face à ce mouvement, le syndicat l’UNI a quant à lui demandé une reprise des cours. Et avec les partiels qui approchent, ceci est loin d'être une mauvaise idée…

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