La nouvelle s’est propagée ce week-end comme une traînée de poudre. Denis Paget, membre du Conseil supérieur des programme (CSP), une instance indépendante créée en 2013 et placée auprès du Ministère de l’Education nationale, a laissé entendre vendredi que le brevet allait disparaître. « Nous n’allons pas maintenir le brevet. Il n’y aura que la validation du socle en fin de troisième » (source : le Café pédagogique). Contacté entre-temps par Le Monde, le président du CSP, Alain Boissinot, a précisé qu’« il était peut-être hâtif de parler de disparition du brevet des collèges ». Par contre, une "réforme profonde s’impose pour valider à la fois le brevet et le socle commun de connaissances et de compétences".
La balle est maintenant dans le camp de Benoît Hamon. Le ministre de l’Education nationale devra trancher entre les arguments de ceux qui aimeraient voir disparaître le brevet au profit du socle et de ceux qui tiennent à maintenir une épreuve terminale en fin de troisième. Le paradoxe, c’est que les élèves peuvent tout à fait maîtriser le socle mais ne pas forcément décrocher le DNB. Par contre, ils peuvent réussir le brevet sans maîtriser toutes les compétences du socle.
En tout cas, la décision finale n’affectera pas cette année les 800 000 élèves de 3e qui sont en train de préparer le brevet. Les trois épreuves sont prévues les 26 et 27 juin prochain et les résultats seront rendus public début juillet.