Prévues les 25 et 26 juin prochains, les épreuves du brevet sont sous la menace d’un blocage suite à l’appel lancé hier par le SNALC. Ce syndicat minoritaire déclare vouloir aller "jusqu’au bout pour lutter contre la dégradation de [leurs] conditions de travail et contre la casse de [leur] Ecole" dans un communiqué de presse. Au centre de sa grogne : la publication hier du décret sur la réforme du collège, jugé "néfaste pour eux-mêmes comme pour leurs élèves".
Pas d’unanimité chez les autres syndicats
Mais le blocage des épreuves du brevet ne fait pas forcément l’unanimité, notamment au sein du SNES-FSU, syndicat majoritaire dans l’enseignement du second degré. A la place, il a finalement été décidé d’organiser une journée nationale des collèges le jeudi 4 juin au cours de laquelle seront organisés des rencontres entre enseignants et parents d’élèves, des assemblées générales ou encore des rassemblements… (voir le communiqué de l’intersyndicale). La proposition du boycott du brevet a donc été annulée.
Pas de boycott du brevet
Interrogé par L’Express, Roland Hubert, co-secrétaire général du SNES-FSU opposé à la réforme du collège, déclare que bloquer les épreuves du brevet était "compliquée […] parce qu’elle ne repose pas sur l’ensemble des professeurs, mais seulement sur ceux dont les disciplines sont concernées par les écrits du brevet (mathématiques, français, histoire-géographie-instruction civique). Ensuite parce que ce n’est pas un acte anodin vis-à-vis des élèves." Frédérique Rolet, également co-secrétaire générale du syndicat, affirme quant à elle ne pas vouloir "pénaliser les élèves".