Plutôt une filière courte ou une filière longue ? A l’université ou dans une grande école ? A Paris ou en province ? Mais au fait, qu’est-ce que je veux vraiment faire plus tard ?
Des journées portes ouvertes au coaching
L’année du bac est celle des grandes questions et décisions autour de l’orientation. Si le choix se formalise sur la plateforme APB à travers une liste de voeux, il faut y réfléchir bien en amont. En 2016, le ministère de l’Education nationale a promis un soutien sans faille des enseignants, du conseiller d’orientation ou du CPE pour aider les élèves et leur parent. Un appui qui doit se faire en parallèle d’une recherche plus personnelle. Il existe en effet différentes pistes pour affiner ses envies post-bac : fréquenter les forums et salons d’orientation, aller aux journées portes ouvertes pour découvrir les écoles, consulter des sites Internet sur les métiers et les formations, rencontrer des professionnels via son réseau familial et amical, ou faire appel à un coach d’orientation.
Dédramatiser l’étape de l’orientation post-bac
Pour Nadia Karboulkov, qui accompagne depuis près de 15 ans les jeunes dans leurs choix professionnels futurs , il faut avant tout "relativiser" l’étape de l’orientation. Un conseil qui vise en premier lieu les parents souvent plus stressés que leur enfant : "Les dés ne sont pas jetés lorsqu’on a 16 ou 17 ans, encore moins lorsqu’on rate son bac ou que l’on n’a pas choisi la bonne filière post-bac (…). Il faut accepter que s’orienter, c’est aussi se tromper et que ce n’est ni grave, ni une perte de temps (…)". Ce fut le cas de Anne et Hélène, deux bachelières, sans idées précises sur leur avenir et perdues dans les méandres de l’orientation. La première a choisi de suivre un DUT sans grande conviction et rêve aujourd’hui de faire un break d’un an en Angleterre. La deuxième a raté un BTS choisi par défaut, a repassé et réussi un nouveau BTS plus proche de ses aspirations. Aujourd’hui, elle prépare une licence professionnelle et vise un master. Une expérience vécue de près par leur mère : "Si le jeune a déjà une vocation, a confiance en lui et connaît un peu les rouages du système, c’est parfait. Mais c’est loin d’être la majorité. Les autres, et ce fut le cas pour mes filles, il faut les pousser, leur faire comprendre que l’orientation c’est important et les "porter"" (lire le témoignage complet)
Master ou mastère ?
Mais la difficulté de l’orientation post-bac ne s’arrête pas là. L’offre de formation (près de 12 000 références sur le portail APB !), la validité des diplômes, le jargon académique, participent à la confusion ambiante. Connaissez-vous par exemple les différences entre un BTS et un DUT, ces deux diplômes de niveau bac+2 ? Savez-vous que le bachelor est une alternative entre une prépa et une licence, mais qu’il n’est pas reconnu par l’Etat ? Si vous voulez préparer un master (bac+5), vous êtes-vous assuré qu’il intègre aussi le grade de master ? A moins que vous n’optiez pour le mastère spécialisé, le mastère en science ou le master of science ? En fait, toute la difficulté n’est pas tant dans l’intitulé du diplôme que dans sa reconnaissance par l’Etat. Et là encore des spécificités existent entre un diplôme "visé" et un diplôme "certifié"…