Le sujet 2006 - Bac STG Comm. gestion RH - Economie-Droit - Développement structuré |
Avis du professeur :
Le sujet porte sur le cours de droit de terminale, puisqu'il
s'agit du choix d'un statut juridique, et sur les garanties des créanciers. |
(7 points)
Depuis la loi Dutreil du 01/08/2003, le capital minimum d'une SARL et d'une EURL est passé à 1 €.
Dans un développement structuré, introduit et conclu et
après avoir présenté les critères pris en compte par un créateur d'entreprise
pour choisir une forme juridique, vous démontrerez en quoi la forme juridique
choisie influence les demandes de garantie des créanciers et comment ces
derniers peuvent se protéger des risques de non-paiement.
Un grand nombre d'entreprises sont créées chaque année en France. La plupart
sont des PME dynamiques et les pouvoirs publics ont mis en place ces dernières
années des mesures pour favoriser leur création.
Cependant, avant de se lancer dans un tel projet, le créateur doit choisir un statut juridique et doit
peser les avantages
et les inconvénients
de chacun.
Suivant le statut choisi, les créanciers demanderont des garanties différentes.
Dans une première partie, nous analyserons les critères à prendre en compte
pour choisir une forme juridique et dans une deuxième partie, nous étudierons
les différents types de garanties (les sûretés) que peuvent prendre les
créanciers.
1. Les critères de choix
d'une forme juridique
a. Pour l'entreprise
● les apports
● le nombre d'associés
● les formalités de constitution
● la transmission (la cession des parts)
b. Pour l'entrepreneur
● le statut social
● le statut fiscal
● le statut du conjoint
● la responsabilité (protection du patrimoine)
2. Les garanties des créanciers
a. Selon le statut de l'entreprise
Dans une entreprise individuelle, les patrimoines de l'entreprise et de l'entrepreneur se
confondent. La loi Madelin de 1994 et surtout la loi d'août 2003 permettent de
protéger l'habitation principale de l'exploitant. Cependant les créanciers
pourront prendre celle-ci et les autres biens en garantie, pour se prémunir en
cas de difficulté.
En ce qui concerne les sociétés, les
dirigeants sont responsables à hauteur de leurs apports, mais pour une EURL ou
une SARL à faible
capital (minimum à 1 €), les créanciers demanderont également des
garanties sur les biens personnels, estimant que le capital social est
insuffisant.
Les dirigeants des SA, des grandes entreprises, prennent moins de risques sur leur
patrimoine personnel car le capital social est plus important et donc
plus"sécurisant" pour les créanciers.
b. Les sûretés
Les sûretés réelles
● le gage
● l'hypothèque
● le nantissement (sur le matériel)
Les sûretés personnelles
● le cautionnement
Ainsi, le créateur doit-il bien réfléchir
aux moyens dont il dispose pour assurer la pérennité de son entreprise afin de
ne pas engager son patrimoine personnel.