Suivez-nous
 >   >   >   > Moteur à courant continu

Annales gratuites Bac STI Génie Electrotec. : Moteur à courant continu

Le sujet  2010 - Bac STI Génie Electrotec. - Physique - Exercice Imprimer le sujet
Avis du professeur :
Cette partie porte sur un moteur à courant continu à excitation série. L'exercice est très complet : exploitation de courbe, démonstrations de relations, bilan de puissances en régime nominal, étude à vitesse variable ... Beaucoup de connaissances sont donc évaluées.

Il est peu fréquent qu'un sujet de bac porte sur ce type de moteur. Cependant, les questions vous guident bien. Par exemple, le modèle équivalent du moteur est donné. De même, les relations qu'il faut démontrer sont également données.
LE SUJET

D. Etude du moteur à courant continu

La plaque signalétique du moteur à excitation série donne les valeurs suivantes :

V ; A ;

 ;

Modèle équivalent du moteur en régime permanent :

RT=Ri+Re représente la résistance totale des circuits induit (Ri) et inducteur (Re) de la machine.

est la force électromotrice de la machine.







1- En annexe A figure la caractéristique à vide de la machine donnée par le constructeur pour une fréquence de rotation n maintenue constante à 1125 tr.min-1. est l’intensité du courant circulant dans le circuit d’excitation (l’inducteur).

Sur le document, la courbe n’est linéaire que pour une intensité inférieure à 700 A.

a. Comment s’appelle le phénomène qui apparaît pour une intensité supérieure à 700 A ?

Dans toute la suite, on supposera que l’on se trouve toujours dans la partie linéaire de la courbe (< 700 A ). Dans le cas particulier du moteur à excitation série, l’induit et l’inducteur sont traversés par un courant de même intensité : = ( intensité du courant dans l’induit).

b. A partir du modèle équivalent du moteur à courant continu à excitation série représenté précédemment, donner une relation liant et.

c. Le flux à travers la machine est proportionnel à l’intensité du courant dans l’inducteur. Montrer que l’on peut écrire pour ce moteur : , avec une constante, l’intensité du courant parcourant le moteur et la vitesse de rotation de son arbre (en rad.s-1).

d. A l’aide de la courbe en annexe A, montrer que a pour valeur : 9,1x10-3 V.s.A-1.rad-1.

e. En vous aidant de la question D.1) c, montrer que le moment du couple électromagnétique peut s’écrire : .



2. Etude au régime nominal, déterminer :

a. la force électromotrice,

b. le moment du couple électromagnétique,

c. le moment du couple utile,

d. le moment du couple de pertes,

e. la puissance absorbée,

f. le rendement.

3. Etude à vitesse variable

On peut être amené à faire tourner la machine à vitesse réduite. On supposera que la valeur du moment du couple électromagnétique reste égale à sa valeur nominale : .

a. Montrer dans ces conditions que .

b. En vous appuyant sur les questions D. 1)b. et D. 1)c., montrer que la tension a pour expression avec la fréquence de rotation exprimée en tr.min-1.

c. calculer la valeur de la tension pour une fréquence de rotation de 600 tr. min-1.



Annexe A : Essai en génératrice à excitation séparée



LE CORRIGÉ

D. Etude du moteur a courant continu

1) a. Le phénomène qui intervient pour une intensité supérieure à 700A s’appelle la saturation.

b. On applique la loi d’additivité des tensions : U = E + RT.I (en convention récepteur).

c. Pour toute machine à courant continu, le cours indique que E = K. Puisqu’ici le flux est proportionnel à l’intensité I du courant, on peut écrire que = K’I. En remplaçant dans la première relation, on obtient
E = KK’I, K et K’ étant des constantes, on peut les regrouper en une seule constante k : k = KK’ et on trouve finalement E = kI.

d. D’après la relation précédente, on a avec rad/s.


En se plaçant à la limite de la saturation sur la courbe E = f(Ie), on a I = Ie = 700 A et E = 750 V.
On obtient donc k = soit k = 9,110-3 V.s.A-1.rad-1.

e. Pour toute machine à courant continu, le cours indique que Tem = KI. Puisque = K’I, en remplaçant dans la première relation on obtient Tem = KK’II = KK’I2. En regroupant K et K’ en une seule constante k, on obtient finalement Tem = kI2.

2) a. La relation trouvée à la question D.1) b. permet d’écrire, en régime nominal :
EN = UN – RTIN = 760 – 46,210-3680 soit EN = 729 V.

b. On utilise ici la relation de la question D.1) e. : TemN = kIN2 = 9,110-36802 = 4,21 kN.m.

c. Le moment TuN du couple utile est : TuN = = = 4,07 kN.m.

d. Le moment du couple de pertes est TP = TemN – TuN = (4,21 – 4,07)103 = 0,14 kN.m.

e. La puissance absorbée se calcule par la relation PaN = UNIN = 760680 = 516,8 kW.

f. Par définition, le rendement est N = = soit N = 93 %.

3) a. La relation Tem = kI2 de la question D.1) e montre que I et Tem sont dépendants l’un de l’autre. Puisque Tem et k sont constants, on en déduit alors facilement que I l’est aussi, donc I = IN.

b. Les relations des questions D.1) b. et D.1) c. sont U = E + RT.I et E = kI. Or = donc E = kI soit E = 9,110-3680 0,647n.

En remplaçant dans la première relation, on obtient U = 0,647n + RTI soit
U = 0,647n + 46,210-3680. Finalement, on a bien U = 0,647n + 31,4.

c. Pour n = 600 tr/min, on a U = 0,647600 + 31,4 soit U = 420 V.







2022 Copyright France-examen - Reproduction sur support électronique interdite