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Il est bloqué dans une matière : comment l’aider ?

Qui n’a jamais connu les affres du "blocage" en sciences, philosophie ou langues ? Des heures, des mois, parfois des années, à rester devant sa feuille, sans rien comprendre. Aujourd’hui, votre enfant est concerné. Quelle est la source de ce "blocage" ? Comment le dénouer ? Comment l’aider à investir cette discipline ? Et surtout, comment l’aider à réussir son bac malgré ce handicap ?


Comment savoir s’il y a un vrai blocage ?

Les situations peuvent être très diverses. Votre enfant a de bons résultats, à l’exception d’une matière. Il donne des signes de découragement, paraît angoissé, n’arrive pas à se mettre au travail, manque d’énergie, s’assoupit. Ou au contraire, il fournit un réel effort mais a des résultats catastrophiques et vit un cauchemar à chaque devoir sur table.

Interrogez et écoutez votre enfant pour comprendre ses difficultés et ses besoins. Selon lui, où se situent-elles ? Reprenez avec lui ses contrôles et interrogations, faites-le parler, cela le soulagera d’être écouté et compris.

 

Quelle attitude adopter pour le sortir de ce cercle vicieux ?

Un blocage dans une discipline scolaire n’a rien d’irréversible. Dédramatisez et adoptez une attitude confiante. Votre objectif va être de lui donner envie de s’impliquer, d’être présent et actif dans cette discipline.

Ne rejetez pas la faute sur un tiers : professeur incompétent, camarades perturbateurs, établissement inadapté… Votre enfant ne doit pas rester passif mais choisir d’agir par et pour lui-même.

Rencontrez son professeur, il vous aidera à identifier la nature et l’ampleur de ses difficultés. Discutez avec lui d’un programme de reprise des notions essentielles.

 

Quelles sont les sources de ses angoisses ?

Les matières scientifiques, comme les maths par exemple, terrorisent souvent en raison de leur abstraction et de l’importance des enjeux scolaires. Souvent aussi, il s’agit de découvrir ce que cette discipline réveille chez votre enfant et le rapport qu’il entretient avec elle.

Essayez, ensemble, de comprendre pourquoi ça bloque brutalement sur telle ou telle question. Revenez au b.a-ba, aux acquis principaux et revoyez les méthodes de travail. Assurez-vous qu’il a bien compris le cours avant de le faire travailler sur des annales.

 

Quand rechercher un soutien extérieur ?

Si votre enfant exprime une véritable souffrance. Un réel blocage a peu de chance de se dénouer avec un acharnement pédagogique (rabâchage, séries d’exercices…). Il demande plutôt une approche en profondeur, impliquant le sujet et développant une pratique vivante, voire ludique de la matière. Par le jeu et le rire par exemple, l’élève retrouve plus facilement l’énergie et l’envie d’apprendre.

 

Quelle formule de soutien choisir ?

Plus les difficultés sont anciennes, plus le soutien sera soutenu, régulier et suivi. Définissez le budget que vous pouvez y consacrer. Les formules sont variées : suivi hebdomadaire avec un prof, cahiers de vacances, services de révision via Internet, stages intensifs, séjours d’étude…

S’il a tendance à rejeter l’autorité, préférez le soutien individualisé. Il permet une relation privilégiée, une pédagogie et un rythme personnalisés. S’il manque de confiance en lui, s’intègre mal, ne le marginalisez pas avec des cours à domicile, préférez le soutien collectif, plus stimulant.

Les autres alternatives peuvent être le travail sur ordinateur avec des dvdrom, les services en ligne ou encore le soutien scolaire par correspondance. Le choix dépend de la personnalité de l’enfant, son degré d’autonomie et son type d’apprentissage (visuel, auditif, etc.).

N’attendez pas du soutien scolaire ou psychologique des résultats immédiats. En général, le temps est nécessaire pour que l’enfant surmonte ses difficultés. L’important, c’est que les choses s’arrangent. Encouragez-le !