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Passage en seconde : l’avantage de la cité scolaire

La cité scolaire : un bon compromis pour faciliter l'entrée en 2ndeDans certaines villes, collège et lycée sont parfois implantés sur le même terrain. Une proximité qui peut faciliter le transfert entre la troisième et la seconde, et en amont, influencer le choix du collège à l’entrée en sixième.


 

A la cité scolaire Jules Verne à Nantes (44), 90% des collégiens poursuivent leurs études dans l’établissement voisin pour préparer un bac général. Pour Yves Noël, proviseur adjoint du lycée Jules Verne, « le fait d’être dans une cité scolaire amène nos collégiens à envisager de manière assez automatique la poursuite de leurs études dans notre lycée dans une série que nous proposons. Des réflexes ont été pris, de vie quotidienne, de partage de locaux… C’est rassurant et bénéfique pour les collégiens quant à leur évolution scolaire et l’orientation qu’ils doivent avant tout définir en fonction de leurs résultats et de leurs aspirations ».

 

Même discours dans le privé. « Pour certains jeunes qui sont en situation délicate ou ont besoin d’être rassurés, un ensemble scolaire catholique peut être un atout dans le sens où les professeurs qui interviennent dans le collège interviennent souvent aussi au lycée. Le lien que nous avons entre le collège et le lycée est quasi automatique. C’est rassurant pour les enfants et aussi pour les parents car ils connaissent la structure. Peu de nos collégiens souhaitent voir si l’herbe est plus verte ailleurs » analyse Fabrice Stengel, chef d’établissement de Cours Notre Dame des Anges à Belfort (90).

 

Qu’en pensent les parents ?

« Je ne crois pas trop à l’argument des enfants "rassurés" de faire leur scolarité dans une structure scolaire complète collège-lycée, estime Isabelle, mère deux fils collégiens et d’un troisième, bachelier depuis 2013, à l’ensemble scolaire privé Saint-Michel de Picpus, à Paris. A 11-12 ans, on ne se projette pas dans les années lycée sauf peut-être si on a un grand frère ou une grande soeur déjà lycéen ou des parents qui mettent trop tôt la pression. J’aurais pu faire le choix de mettre mon fils dans un lycée public à la fin de sa troisième. Mais ce que je n’avais pas anticipé, ce sont les liens d’amitié qu’il avait noués pendant sa scolarité. Il n’a pas voulu quitter Saint-Michel, il préférait rester avec ses amis ».

Cette motivation rejoint aussi celle de la fille de Frédérique : « Eva a été scolarisée au lycée Alfred Kastler de Cergy-Pontoise qui dépendait du collège Les Touleuses dans la même ville, tout simplement parce qu’elle voulait rester avec ses copains. Et comme c’est un bon lycée, j’ai approuvé ce choix ».

 

« Un bon lycée n’est pas la même chose qu’un bon collège. On attend avant tout du lycée qu’il favorise les performances scolaires des élèves et du collège qu’il assure une mission de socialisation » Yves Dutercq, sociologue et professeur à l’université, dans une interview accordée au Monde Education (28 mars 2013).

 

Vous envisagez de faire scolariser votre enfant dans un collège rattaché à un lycée ? Vérifiez quels sont leurs résultats au brevet et au bac en consultant le palmarès des collèges et le palmarès des lycées.