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Brevet Série Collège Blanc Histoire - Géographie 2002 : Relations Est - Ouest : Berlin

Le corrigé

  2002 - Brevet Série Collège - Histoire - Géographie - Etude de documents
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I - L'ANALYSE DU SUJET

Le sujet est très classique. Il s'agit d'expliquer en quoi Berlin apparaît comme le symbole des relations Est-Ouest des lendemains de la Deuxième Guerre mondiale à la veille de l'effondrement du bloc communiste.
Les documents d'accompagnement sont aussi très traditionnels. Sans doute les aviez-vous étudiés cette année. Ils marquaient les phases clefs de votre paragraphe argumenté.

II - LES CONNAISSANCES ESSENTIELLES

A - LES REPONSES AUX QUESTIONS

Question 1 :

Selon Harry Truman, président des Etats-Unis au moment du blocus de Berlin, le premier enjeu de l'affrontement entre les deux grands était l'extension, voire la domination, planétaire de leur modèle politique et économique. Truman parle de "contre-attaque du communisme international". Pour mémoire, cela n'étant pas demandé, contre-attaque qui eut lieu après les créations de la bizone à l'Ouest et du Deutsche Mark.
Le second enjeu de l'affrontement est de montrer à l'opinion publique allemande sa volonté et sa force politique. Il s'agit de ne pas faiblir devant les coups de force de l'adversaire soviétique.

Question 2 :

La première conséquence de la construction du mur de Berlin (pour mémoire dans la nuit du 12 au 13 août 1961), coupant le secteur soviétique des secteurs occidentaux, est la séparation de familles ou d'amis installés de part et d'autre du mur. On peut aussi citer l'arrêt de l'émigration d'Est vers l'Ouest, mais celle-ci touchait tous les Allemands de l'Est, et non simplement les Berlinois.
La deuxième conséquence, suggérée par la caricature de Plantu reprenant le "Ich bin ein Berliner ! " de Kennedy de 1963, est que les Berlinois apparaissent collectivement, aux yeux du monde, comme le symbole de la lutte pour la liberté.

Question 3 :

a - La caricature montre comme événement la chute du mur de Berlin en novembre 1989.

b - Sur la caricature, un bulldozer détruit le mur de Berlin, suivi d'une foule de Berlinois de l'Est, manifestant leur joie. La caricature traduit la liberté retrouvée des Allemands de l'Est et la possibilité pour tous les Allemands de se retrouver.
Face à cette situation, les soldats communistes, du haut de leur mirador laissent faire. L'URSS délaisse le problème allemand, se dégage de sa zone d'influence allemande.

B - LE PARAGRAPHE ARGUMENTE

Vous pouviez commencer en rappelant la situation de Berlin en 1945. La ville est alors divisée en 4 secteurs : un secteur oriental détenu par les Soviétiques et trois secteurs occidentaux aux mains des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France.
Il était impératif de parler du blocus de Berlin par les Soviétiques de juin1948 à mai 1949. Il fallait mettre cette crise en rapport avec la rupture Est-Ouest consacrée en 1947 avec les doctrines Truman et Jdanov. Le pont aérien marque la résistance américaine, la rupture du blocus sans conflit et constitue le modèle des crises futures de la guerre froide. Berlin est le symbole de l'opposition des deux blocs.

Vous deviez poursuivre par la construction du mur de Berlin (12-13 août 1961), qui porte un coup dur à la crédibilité de la RDA et du système communiste. Nous sommes alors au plus fort de la guerre froide, quelques années après le "Coup de Prague" (1948), une année avant la crise Cuba (1962). La visite de Kennedy à Berlin et son discours (1963) font de la ville le symbole de la lutte pour la liberté.

La crise de Berlin est aussi la fin d'une guerre froide dure et dès 1962, les deux grands sont entrés dans une période de détente. Les tensions qui réapparaissent à partir de 1975 ont accentué les difficultés économiques de l'URSS. Gorbatchev conduit alors son pays dans la Perestroïka. Réduire les dépenses militaires est alors un impératif. Les Allemands de l'Est ont profité de cette nouvelle donne pour provoquer la chute de ce "mur de la honte" (Kennedy). Cet événement, au même titre que les élections libres en Pologne de juin 1989, marque la fin de la guerre froide.