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Les débouchés du CAP Petite enfance

cap-petite-enfance-debouches Le titulaire d’un CAP Petite Enfance peut immédiatement entrer dans la vie active, mais il est recommandé de préparer des concours ou des diplômes d’Etat pour s’assurer un avenir moins précaire et un meilleur salaire. Avec plus de 800 000 naissances par an, les professionnels de la petite enfance ont la cote. Les crèches ont du mal à recruter des personnes qualifiées et les parents s’arrachent les assistantes maternelles.


S’orienter vers l’accueil collectif…

Dans ce contexte, le diplômé d’un CAP Petite Enfance est apprécié par les recruteurs qui voient en lui un bon moyen, de remplacer momentanément les « vrais » titulaires d’un poste… Diverses structures d’accueil collectives publiques ou privées peuvent ainsi faire appel à lui : crèches, haltes-garderies, garderies périscolaires, centres de loisirs, écoles maternelles, centre de vacances collectif d’enfants, établissements d’accueil des jeunes enfants.

 

… ou l’accueil familial

En dehors de l’accueil collectif, le CAP Petite Enfance peut être considéré comme un plus pour exercer d’autres métiers comme :

assistante maternelle après avoir obtenu l’agrément du conseil départemental (ex-conseil général), soit à son domicile, soit à celui des parents, avec le statut de salarié d’employeurs particuliers,

• aide à domicile en étant salarié d’employeurs particuliers.

Selon les acteurs du secteur, que ce soit en accueil collectif ou familial, le salaire dépasse rarement le Smic. Le CAP Petite Enfance doit plutôt être envisagé comme un diplôme transitoire ou pour occuper un poste d’appoint.

 

Un tremplin pour devenir Atsem ou auxiliaire de puériculture

« J’encourage toujours mes élèves à aller plus loin que le CAP Petite Enfance » indique Claire Montjoie, professeure au Lycée des Métiers François Mitterrand à Château-Chinon, sous peine d’accumuler les CDD et les remplacements… ». Plusieurs possibilités s’offrent à ceux qui tiennent à rester dans la filière Petite Enfance :

• préparer le concours Atsem, agent territorial spécialisé des écoles maternelles, pour s’occuper des enfants entre 3 et 6 ans et travailler au côté du professeur des écoles en maternelle, et obtenir ainsi le statut de fonctionnaire.

• préparer le concours d’entrée en école d’auxiliaire de puériculture pour s’occuper des nouveau-nés ou d’enfants en bas âge dans une crèche, une halte-garderie, un centre de protection maternelle et infantile, un service pédiatrique ou de maternité dans un hôpital. Bon à savoir : les titulaires du CAP Petite Enfance sont dispensés de l’épreuve écrite d’admissibilité.

• préparer le diplôme d’Etat d’aide-soignant pour travailler sous les directives d’une infirmière dans des hôpitaux, des maisons de retraites… Pas d’épreuve écrite d’admissibilité pour les diplômés du CAP Petite Enfance.

 

Continuer ses études vers l’aide à la personne

Et pourquoi ne pas continuer sa formation en visant un bac pro ? La formation dure trois ans, mais les titulaires du CAP Petite Enfance intègre d’emblée la deuxième année. Voici les trois bac pro les plus adaptés :

• Le bac pro Accompagnement, soins et services à la personne ASSP (ou A2SP) : il assiste les familles, les enfants, les personnes âgées ou les personnes handicapées dans tous les gestes de leur vie quotidienne et les aide à maintenir leur vie sociale. Il peut être employé par des associations, des collectivités, des entreprises, des particuliers, ou des établissements sanitaires, sociaux et médicosociaux.

• Le bac pro Services de proximité et vie locale (SPVL) : il aide les personnes en difficulté à monter un dossier de demande de logement ou de prestations sociales, organise diverses animations de maintien de l’autonomie ou des événements culturels à destination de différents publics (enfants, personnes âgées…), il contribue au maintien du lien social (médiation, animations de quartier…).

• Le bac pro Services aux personnes et aux territoires (SAPAT) : il se prépare uniquement dans les lycées agricoles. Il intervient directement ou indirectement auprès de différents publics - enfants, ados, habitants d’un quartier, locataires -, en tant qu’organisateur de prestations de services en milieu rural. Il peut travailler dans des associations d’aide à domicile, des structures touristiques, des collectivités territoriales…

 

… ou vers l’animation

« Certains CAP Petite Enfance sont plus intéressés par l’animation et n’hésitent pas à passer en parallèle leur BAFA, Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’animateur » fait remarquer Claire Montjoie. Un bon moyen pour se présenter ensuite au concours d’adjoint d’animation des activités périscolaires ou au concours d’adjoint d’animation territorial. Les plus motivés peuvent poursuivre dans la filière de l’animation en passant le BAPAAT, brevet d’aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien, puis le BPJEPS, brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, pour ensuite passer le concours d’animateur territorial.

 

Témoignage : « J’hésite entre Atsem et auxiliaire de puériculture »

« Suite à mon licenciement en 2014, j’ai animé bénévolement quelques ateliers manuels dans l’école maternelle de ma fille le samedi matin. J’ai pris goût à cette activité et j’ai cherché à savoir comment devenir Atsem. J’ai vu que le CAP Petite Enfance était obligatoire pour passer le concours. Comme j’étais maman et enceinte, j’ai décidé de le préparer par correspondance. J’ai trouvé trois stages : dans une école maternelle, une crèche et une halte-garderie. Je voulais tester plusieurs structures pour affiner mon choix. Et à ma grande surprise, la crèche me plait davantage que l’école. A la crèche, on prend son temps avec les enfants, on est plus libre, on joue avec eux un peu comme on veut, les contacts sont plus fréquents, on s’occupe des bébés comme des tout-petits. A l’école, l’emploi du temps est plus balisé : on accompagne les enfants aux toilettes, on les aide à se laver les mains, à mettre les manteaux et les chaussures plusieurs fois par jour, on surveille les siestes, on aide les enfants pendant les ateliers. C’est différent. De ce fait, je me demande si après mon diplôme, je ne vais pas plutôt me former pour devenir auxiliaire de puériculture plutôt qu’Atsem… » Florence Carpentier, 37 ans, Leers (59)