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5 façons de préparer le CAP Petite enfance

preparation-cap-petite-enfance Le CAP Petite Enfance peut se préparer dans un lycée, en alternance, dans un centre de formation continue, à distance ou par la VAE. Il présente ainsi l’avantage de s’adresser aussi bien aux jeunes qu’aux adultes engagés dans la vie professionnelle ou ayant déjà une expérience dans le secteur.


1. Au lycée : le confort du statut scolaire

Près de 2500 jeunes préparent le CAP Petite Enfance dans un lycée professionnel. La scolarité dure deux ans après la classe de 3ème ou un an après un BEP, un premier CAP ou un bac. Les élèves doivent effectuer 12 semaines de stages (école maternelle, crèche, centre de loisirs…) dont 6 sur chaque année de formation dans des structures accueillant des enfants de moins de 6 ans. Pendant ces périodes, l’élève est considéré comme un stagiaire et non comme un salarié. Il doit rédiger un rapport de stage qui sera présenté devant un jury lors de l’examen.

Les + l’élève peut varier son expérience en multipliant les stages dans différentes structures, il peut profiter des vacances scolaires, il peut prendre son temps pour assimiler les enseignements.

 

Les - les stages ne sont pas obligatoirement rémunérés, ils sont courts, l’élève a peu de responsabilités, il est plus dans un rôle d’observateur.

 

Où se former ?
Dans un des 150 lycées professionnels publics ou privés, dépendant du ministère de l’Education nationale ou du ministère de l’Agriculture, dans des écoles privées hors contrat avec l’Etat comme l’Ecole Sonia Delaunay à Béziers qui forme les scolaires pour 3365 euros par an ou l’Ecole technique Duclaux à Montpellier dont les frais de scolarité se montent à 2750 euros par an, ou encore dans des instituts pour jeunes sourds.

 

 

2. Par l’apprentissage : trouver d’abord un employeur

Près de 1300 jeunes préparent le CAP Petite Enfance en alternance. La formation dure deux ans après la 3ème ou un an après un BEP, un premier CAP ou un bac. L’admission n’est possible qu’après avoir signé un contrat d’apprentissage avec un employeur. Ce n’est pas toujours simple de le trouver, mais ceux qui y arrivent sont les plus motivés. L’apprenti travaille 35 semaines par an dans l’entreprise (école maternelle, crèche, centre de loisirs…) et 12 semaines par an dans un centre pour apprentis, sur la base de 35 heures par semaine. Il touche un salaire fixé sur un pourcentage du SMIC, variant selon l’âge. Il est évalué sur son lieu d’apprentissage et par des contrôles en cours de formation.

Les + une réelle expérience du terrain, la possibilité de comparer théorie et pratique et d’être très vite opérationnel, l’appui d’un tuteur, un salaire chaque mois pendant toute la durée de la formation.

 

Les - l’expérience acquise est souvent spécifique à une entreprise (école maternelle ou crèche), l’alternance entre l’entreprise et l’école peut être difficile à gérer, un rythme fatiguant (35h par semaine), pas de vacances scolaires mais 5 semaines de congés payés.

 

Où se former ?
Dans un des 25 centres de formation d’apprentis (CFA) ou une des 19 Maisons familiales rurales qui sont des écoles agricoles privées, dans des organismes privés sous et hors contrat avec l’Etat avec des frais de scolarité conséquents, comme l’école Maestris qui proposera un CAP Petite enfance à Cambrais en septembre 2016 pour 8700 euros ou encore le Centre Pédagogique de Normandie à Amiens où les coûts de scolarité en alternance se montent à 3980 euros pour 2 ans, hors livres scolaires.

 

« Nous avons une classe de 18 apprentis dont 3 jeunes hommes. Ils ont entre 16 et 24 ans. Certains sont d’anciens bacheliers : un bac pro Accompagnement, soins et services à la personne qui finalement préfère travailler avec des enfants plutôt qu’avec des personnes âgés, un bac techno ST2S, un CAP Agent polyvalent de restauration, un CAP Cuisine et même un BEP Fleuriste. Ces différences scolaires sont très enrichissantes. J’oblige mes apprentis à varier les lieux d’apprentissage, car s’occuper des enfants de moins de trois ans dans une crèche est un métier différent que de travailler en binôme avec un professeur des écoles en maternelle. Ils peuvent ainsi mieux se rendre compte avec quels enfants ils sont le plus à l’aise ». Claire Montjoie, professeure et coordinatrice CAP Petite Enfance au Lycée des Métiers François Mitterrand à Château-Chinon (58).

 

 

3. Par la formation professionnelle continue : une voie très prisée

Un peu plus de 4000 candidats choisissent cette voie pour décrocher le CAP Petite Enfance. Elle est adaptée aux salariés en reconversion professionnelle ou aux demandeurs d’emploi. Les candidats ayant une expérience professionnelle ou bénévole, même courte, avec des enfants en collectivité sont privilégiés. Le diplôme se prépare en moins d’un an dans des centres de formation payants comme les Greta. Le stage à effectuer dans des structures de la petite enfance varie en fonction des centres de formation (420h au Greta par exemple). Il s’effectue dans les mêmes conditions que pour les candidats scolaires. La préparation au diplôme peut être financée dans le cadre d’un congé individuel de formation (CIF), du récent Compte personnel de formation (CPF) ou co-financée par Pôle Emploi, la mission locale ou la CAF.

 

Les + un accompagnement individualisé, des formateurs qui sont des professionnels en activité, des groupes de stagiaires aux âges et parcours très homogènes et motivés.

 

Les -le coût de la formation, variable selon les centres, est élevé pour un candidat individuel qui ne bénéficie d’aucune aide, sans oublier les frais annexes : transport, repas, voire hébergement si le centre est éloigné du domicile.

 

Où se former ?
Dans un des 211 Greta répartis sur toute la France. Ils dépendent du ministère de l’Education nationale, et accueillent salariés, demandeurs d’emploi et particuliers. Tous ne proposent pas le CAP Petite Enfance. Les prix varient en fonction des départements. Certains sont aussi des centres d’examen. On peut aussi s’adresser à des structures associatives ou des instituts privés, comme l’ARIFTS, Association régionale pour l’institut de formation en travail social à Nantes qui dépend du ministère des Affaires sociales et de la Santé. Ses tarifs varient en fonction des unités générales et professionnelles que l’on veut préparer.

 

« Nous demandons avant chaque inscription que les futurs stagiaires rencontrent des professionnels de la petite enfance pour affiner leur choix. Il peut parfois se passer un an entre le désir de s’orienter dans cette activité et l’assurance que l’on a pris la bonne décision. Il ne faut pas oublier que l’emploi est précaire dans ce secteur. Il faut donc être très motivé » Sabrina Clavreul, coordinatrice pédagogique au Greta Pays-de-la-Loire.

 

 

4. Par correspondance : se préparer seul chez soi

Le CAP Petite Enfance peut se suivre à distance, notamment dans des centres publics comme le CNED (Centre national d’enseignement à distance) ou privés. Ce moyen est utilisé par 1900 candidats. Le diplôme se prépare en un an, à raison d’un minimum de 20h par semaine. Les cours à distance sont complétés par un stage de 12 semaines à effectuer auprès d’enfants de 0 à 6 ans, sauf si vous avez déjà travaillé dans une structure de la petite enfance ou que vous êtes en poste.

  Les + on travaille à son rythme chez soi, on organise son emploi du temps comme on veut, on peut uniquement suivre les cours dont on a besoin, le suivi est personnalisé

 

Les - la solitude face aux cours, pas de camarades, ni de profs à disposition immédiate, le prix.

 

Où se former ?
Le CNED (Centre national d’enseignement à distance) est l’organisme le plus connu et le plus gros. Il dépend du ministère de l’Education nationale. Sa préparation dure un an. D’autres sont des structures privées comme Minerveà Paris qui cumulent une offre complète CAP PE et préparation au concours Atsem, ou Culture et Formation à Valenciennes qui prépare les candidats en moyenne en 24 mois.

 

Témoignage « J’ai fait établir un devis auprès de plusieurs écoles par correspondance et mon choix s’est porté sur la moins chère. Comme j’ai déjà un BTS, je ne suis que les matières professionnelles. La prestation comprend des fiches de cours, l’accès à un espace interactif sur Internet, la correction des devoirs. Si je n’ai pas une bonne note, on me demande de refaire le devoir pour améliorer ma moyenne. Je ne souffre pas tellement d’isolement. L’école a ouvert une page Facebook pour qu’on puisse poser des questions et s’entraider. De plus, elle organise des journées de regroupement, c’est l’occasion de rencontrer d’autres élèves et des formateurs. La première journée est gratuite, les suivantes sont payantes, et elles ont toutes lieu à Paris. Il faut donc financer le trajet en plus… Je dois faire 12 semaines de stage obligatoires. Je n’ai pas eu de difficultés à les trouver, mais l’inconvénient c’est que cela m’oblige à faire garder mon fils de 5 mois pendant mes heures de stage et comme je suis en congé maternité, au final, c’est assez coûteux » Florence Carpentier, 37 ans, Leers (59)

 

 

5. Par la VAE : avoir déjà une expérience de 3 ans

Pour préparer le CAP Petite Enfance par la validation des acquis de l’expérience, il faut pouvoir justifier de 3 années d’expérience professionnelle ou bénévole dans le secteur de la petite enfance, consécutives ou non, à temps plein ou à temps partiel. Cela peut par exemple concerner les assistants maternels, mais pas les parents de jeunes enfants. Le candidat doit apporter la preuve de ces trois ans d’activité par des feuilles de salaire par exemple, et prouver que les acquis sont proches des compétences définies par le référentiel du diplôme. Il doit retirer et déposer un dossier détaillé dans le DAVA (Dispositif académique de validation des acquis) de son académie et se présenter devant un jury qui valide tout ou partie du diplôme.

 

Les + la satisfaction de faire reconnaître ses acquis professionnels par un diplôme

 

Les - le dossier se prépare sur son temps libre, le coût d’accompagnement se monte en moyenne à 650 euros dans les DAVA.

 

Où se former ?
Il n’existe pas de centres de formation, mais 30 lieux d’accueil et d’information situés dans chaque rectorat. Ce sont les DAVA, Dispositifs académiques de validation des acquis. Ils conseillent les personnes intéressées par une VAE et fournissent les documents nécessaires. Ils peuvent aussi accompagner les candidats en leur apportant une aide méthodologique. Cette prestation est alors payante.