Le 22 octobre prochain, l'ensemble des lycéens français commémoreront le
40ème anniversaire de la mort de Guy Môquet, jeune résistant fusillé à l'âge de 17 ans.
A cette occasion, la dernière lettre de Guy Môquet sera lue dans les établissements scolaires. En classe, une réflexion collective sera menée autour des thèmes de la mémoire de la seconde guerre mondiale dans les cours d'histoire, de lettres et de philosophie.
Cette page d'histoire permet de se rappeler ou de découvrir l'engagement des jeunes dans la résistance, souvent au péril de leur vie.
Guy Môquet est né à Paris en avril 1924.
Jeune militant communiste, il est lycéen au Lycée Carnot jusqu'en octobre 1939, date où son père, fervent communiste, est arrêté par le gouvernement français pour raison de son ralliement au pacte germano-soviétique, la propagande communiste étant interdite depuis 1939.
Cet événement renforce son ardeur militante. Ainsi, à 15 ans, il quitte le lycée et milite clandestinement en distribuant des tracts dénonçant "l'occupation étrangère" et les "magnats industriels" qui l'ont autorisée voire cautionnée.
Il est arrêté en pleine action le 13 octobre 1941 à la Gare de l'est, suite à une lettre de dénonciation. Malgré son acquittement le 23 janvier 1941, il est transféré au camp de Chateaubriand à la mi-mai 1941.
Ce faisant, en réaction à l'exécution de Karl Hotz, commandant des troupes d'occupation, par trois jeunes communistes, le ministre de l'intérieur Pierre Pucheu, désigne les futurs fusillés, dont Guy Môquet, le plus jeune de tous, fait partie.
C'est alors qu'il écrit, entre autres, cette désormais fameuse Lettre à destination de ses parents et de son frère, symbole du courage d'une jeunesse française résistante. Elle donne suite à de nombreuses correspondances qu'il a entretenues lors sa détention.
Le jeune Guy restera désormais dans la mémoire collective (nom de rue et de station de métro parisienne depuis 1946, équipements municipaux, ), tout en restant inconnu aux yeux du plus grand nombre.
Il est fusillé le 22 octobre à 16h.
Le Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire, entre autres, s'indigne contre la commémoration dans les lycées souhaitée par le Président de la République. Ils pensent qu'un seul fait ne peut en aucun cas résumer toute l'histoire et il ne faudrait pas que l'amalgame se fasse dans des esprits certes alertes, mais pas forcément complètement à même de se forger eux-mêmes.
Restez vigilant, et si le thème vous intéresse en dehors de vos "obligations scolaires", vous avez toujours la possibilité de lire et de (re-)découvrir cette période de l'histoire de la France.