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Bruno Vanryb, président du Collège Editeurs de Syntec Numérique explique que cette volonté de voir s’accroître la place du numérique dans l’enseignement s’explique par « la pénétration des outils et usages numériques dans la vie quotidienne de tous, y compris des plus jeunes ». Mais à quand des enseignements poussés et une épreuve d’enseignement numérique au DNB ou à l’examen du bac ?
A quel niveau d’étude intégrer le numérique ?
Le numérique à l’école s’affirme ainsi comme une priorité, mais à quel niveau d’étude mettre en place ces enseignements :
60 % des Français pensent qu’il faut les mettre en place dès l’école primaire, voire la maternelle,
34 % estiment qu’ils ont plutôt leur place au collège
4 % pensent qu’il faut attendre le lycée
Le Syntec numérique explique également qu’une refonte de l’enseignement supérieur serait bienvenue afin que le numérique occupe une place centrale dans la formation des étudiants.
Qu’est ce qui se cache derrière ces cours sur le numérique ?
Pour les Français interrogés, il s’agit avant tout d’accompagner leurs enfants dans l’usage quotidien des technologies de l’information et de la communication (TIC), pas d’en faire des informaticiens ou des entrepreneurs du numérique.
En effet, 77 % des Français jugent prioritaire l’apprentissage des logiciels de bureautique les plus courants et 74 % pensent qu’il faut sensibiliser les jeunes la protection des données et de la vie privée, et plus largement à une éducation civique au numérique.
Les compétences plus techniques arrivent loin derrière, avec 17 % de Français qui jugeraient prioritaire l’apprentissage de la programmation et 16 % la compréhension de l’économie du numérique. Etonnant quand on connait les débouchés professionnels qu’offre ce secteur d’activité !
Des enseignants spécialisé en TIC ou des enseignants « traditionnels » formés au numérique ?
La mise en place de ces enseignements passe, pour 50 % des personnes interrogées avant tout par la formation des professeurs aux outils numériques. Seuls 24 % préconisent l’intervention régulière de professionnels pour développer le numérique à l’école.
Pour Bruno Vanryb ces choix révèlent « un fort décalage entre leur vision et l’évolution du monde actuel. En 2013, il serait peut-être temps de voir le numérique comme une compétence en tant que telle : une compétence qui permettrait d’orienter spontanément les élèves vers une industrie en croissance et d’intégrer ceux en situation d’échec scolaire. »
Malgré la mise en place brevet informatique et internet (B2i) école-collège-lycée et CFA, qui « dans les textes » répond aux enjeux et attentes exprimés par les Français pour leurs enfants, le nouveau plan du Gouvernement semble utile pour aller plus loin dans l’éducation au numérique.
