Les chiffres sont plutôt alarmants et prennent une résonance particulière à l’heure de la réforme du collège. En 2014, 9,7% des jeunes âgés d’au moins 17 ans ont des difficultés à lire. Ils ont été testés sur leur niveau de compréhension à l’écrit et sur leur degré de connaissance du vocabulaire, lors de la JDC, la Journée Défense et Citoyenneté (ex-JAPD). Plus de 750 000 jeunes de 17 ans et plus, de nationalité française, ont participé à cette journée. Sur cet ensemble, 4% sont même considérés en situation d’illettrisme, selon les critères de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).
Plus le niveau d’études s’élève, moins nombreux sont les jeunes en difficulté de lecture. Près de la moitié de ceux qui lisent mal n’ont pas dépassé le collège, ou une formation comme le CAP ou le BEP. Un petit tiers a un niveau bac pro. Par ailleurs, les garçons (11%) sont plus handicapés que les filles (8%). Une répartition qui s’inverse dans les tests de mathématiques de la JDC où les filles réussissent moins bien.
Enfin, c’est en Picardie que la part des jeunes en difficulté de lecture est la plus prononcée : près de 20% dans l’Aisne, 14% en Somme. En Ile-de-France, les taux varient de 5% à Paris à 12% en Seine-Saint-Denis. Les chiffres explosent en Outre-Mer. Trois jeunes sur quatre ont des problèmes de lecture à Mayotte, 45% en Guyane, 30% en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion.