Les chiffres sont sans appel. 49 % des jeunes possédant le brevet ou n’ayant aucun diplôme ne trouvent pas de travail quatre ans après leur sortie d’école, contre 25% s’ils sont titulaires d’un bac, d’un CAP ou d’un BEP, et 10% s’ils sont diplômés de l’enseignement supérieur. Ces données sont tirées du dernier rapport sur "L’état de l’Ecole" du ministère de l’Education nationale.
Plus le niveau de formation augmente, plus le risque de chômage diminue, selon le MEN, et les non diplômés sont en première ligne face aux dégâts causés par la crise. "Leurs conditions d’emploi se précarisent : l’accès à l’emploi à durée indéterminée se raréfie". La situation est donc particulièrement difficile pour les décrocheurs appelés aussi les "sortants précoces". Même si leur proportion a diminué - de 40 % à la fin des années 1970 à près de 10% en 2013 - l’insertion professionnelle de ces jeunes reste compliquée.
La France a réussi à amener "presque 80% d’une génération au baccalauréat, c’est une performance, mais on a beaucoup de mal sur le wagon de queue", celui des élèves en difficulté, "qui ne diminue pas" souligne Catherine Moisan, directrice de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance. (source : AFP).