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Vers la fin des stages non rémunérés ?
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Vers la fin des stages non rémunérés ?

Mis à jour par France-examen
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Tags TAGS : Orientation

Qu’importe leur durée ou leur nature, les stages non rémunérés semblent appelés à disparaitre. L’Assemblée nationale entend faire prochainement place à une gratification en toutes circonstances pour les étudiants stagiaires. Le gouvernement jusqu’alors en désaccord, temporise. Cette mesure prévue dans le projet de loi Fioraso sur l’enseignement supérieur sera voté avec l’ensemble du texte d’ici fin juin.

L’évolution des stages en chiffre

Malgré la dernière réforme de la licence grâce à laquelle les universités ont la possibilité de rendre obligatoires les stages dans leur cursus de licence, les chiffres du nombre de stagiaires sont encore très faibles.

En 2009-2010 : seuls 3 % des étudiants en licence première année ont fait un stage, 11 % en deuxième année et 30 % en troisième année.

Les stages remis au goût du jour

Rendre « obligatoire » la gratification versée aux stagiaires, même dans les services publics est une mesure décidée par les députés qui ont ajouté cette disposition au projet de loi par un amendement.

Bientôt les stages de moins de deux mois non-rémunérés, pourraient donc être interdits.

Une telle mesure a été réfléchie afin de préserver les stagiaires des abus. En effet certaines entreprises ont profité de la situation. La situation avait commencé à s’améliorer aujourd’hui, au-delà de deux mois, le stagiaire touche le minimum légal, soit 436,05 euros par mois.

Les mesures prises par l’Assemblée Générale en faveur des étudiants.

*Ce qui devrait changer :

Indemniser à coup sûr - Quelle que soit la durée, le lieu ou la nature du stage l’indemnité est rendue obligatoire : au minimum à 436,05€ par mois. Cette mesure divise et le gouvernement avait même émis un avis défavorable à cette mesure en raison du coût engagé… Etendre les stages au monde professionnel dans son ensemble - En entreprise, dans les associations, dans les administrations qui dépendent de la fonction publique d’Etat, de la fonction publique hospitalière et des collectivités locales, les étudiants auront le droit d’ouvrir leurs champs de vision tout en gardant les mêmes droits et les mêmes devoirs. L'entreprise n’est plus la seule structure d'accueil des stages. Lutter contre les emplois déguisés - Le stage devra s’inscrire dans un parcours universitaire, il faudra donc qu’il soit rattaché à une dimension pédagogique. Aucun stage en dehors des cursus de formation ne sera autorisé. Avec un encadrement plus sévère des stages, de leurs délais et de leurs finalités il devient plus facile d’éviter les emplois déguisés, à une époque où le chômage atteint déjà des records. Instaurer l'égalité entre les étudiants - Une nouvelle mesure implique également la création d’un bureau d'aide à l'insertion professionnelle ayant pour mission d’instaurer l’égalité entre les étudiants pour l’accès aux stages. Création de cours sur la rédaction d'un CV, d'une lettre de motivation, animation de réseaux d'anciens élèves, les établissements vont être en charge de mettre tout le monde sur un même pied d’égalité. Pour autant l'établissement n’a pas pour obligation de fournir des stages à tous ses étudiants. Mettre en place un dispositif autre que le rapport de stage - Distinct du rapport de stage, ce dispositif permettra d’informer librement le bureau d’insertion professionnelle de la qualité de l’accueil que l’étudiant stagiaire a reçu. Ainsi l’élève pourra s’exprimer librement sans encourir de « risque » pour sa note finale. Encadrer de manière plus « professionnelle » - La nouvelle mesure implique un encadrement plus strict des missions du stagiaire. En effet le travail d’un stagiaire ne doit pas avoir pour finalité l’exécution d’une tâche régulière correspondant à un poste de travail permanent de l’entreprise. De plus un volume pédagogique minimal de formation devrait être prévu.

Les stages, à quand un véritable statut ?

Toutes ces mesures sont de vraies petites révolutions, mais elles n’apportent pas toutes les réponses.

De plus, il faut attendre que la loi entre en vigueur afin que ces différents amendements s’inscrivent définitivement dans le projet de loi pour l’enseignement supérieur : le texte peut changer jusqu’au vote final à la fin du mois.

Pour un certain nombre d’observateurs et de parties prenantes, le statut et les fonctions de stagiaire manquent encore d’encadrement juridique. Une situation qui amène un nombre important de diplômés à se diriger vers l’étranger ou à user de techniques plus insolites, à l’image de Louis Godart, étudiant à l’université de liège qui a demandé directement au Président de la République, François Hollande, un stage à l’Élysée.

Pour répondre à cette question Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, a indiqué qu'une future loi plus générale sur les stages serait mise en place prochainement.

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