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Orientation : notre lieu de vie influence les études qu’on choisit
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Orientation : notre lieu de vie influence les études qu’on choisit

Mis à jour par Mathieu Trouche
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On parle souvent de l’impact des conditions sociales sur les perspectives et les ambitions scolaires et universitaires, mais on aborde moins les conséquences du lieu de vie. D’après une étude du Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications), les jeunes ruraux n’auraient pas les mêmes perspectives d’études que les citadins.

Un choix d’études différent…

Le Centre d’études et de recherches sur les qualifications rappelle que jusqu’en troisième, contrairement à beaucoup d’idées reçues, le milieu de vie n’a pas d’influence sur la scolarité.

Mais il nous amène à faire un constat simple : un jeune vivant à la campagne qui aurait le même niveau social et scolaire que l’un de ses camarades de la ville fera moins d’études que lui.

Dès la troisième les jeunes ruraux optent plus pour des projets professionnels et n’ont pas comme ambition de faire de longues études. De même, les jeunes bacheliers ruraux vont plutôt poursuivre leurs études dans des BTS/ DUT, à la différence des bacheliers citadins (47% contre 38% d’après le Céreq). Au final, leurs études sont nettement plus courtes et sont plus orientées vers la voie professionnelle.

… Pour des ambitions professionnelles différentes

L’environnement du jeune l’influence beaucoup dans son choix de métier. Les jeunes ruraux ont une vision des métiers différente de celle de leurs homologues citadins. Ils grandissent en effet avec des modèles de vie qui sont plus orientés vers des métiers comme l’artisanat, l’agriculture ou du monde ouvrier. En effet, même s’il vit avec des parents artisans, le bachelier citadin se destinera vers de longues études. Inversement un enfant de cadre vivant en zone rurale sera plus tenté par le métier d’agriculteur que s’il vivait avec les mêmes parents en zone urbaine.

Il ne faut pas oublier aussi que le contexte scolaire les perspectives professionnelles différent selon où on vit. En milieu rural, l’offre de formation est beaucoup moins étendue et le marché du travail offre moins de postes demandant de hautes qualifications. Cela limite donc les ambitions du jeune et/ou le conduit à quitter la campagne. Avec le départ des jeunes générations, le milieu rural s’appauvrit car il voit « ses talents de demain » tenter leur chance ailleurs.

Le Céreq achève son étude sur une note encourageante pour les jeunes ruraux dont les parcours se construisent dans des contextes sociaux, économiques et géographiques très différents de ceux que connaissent les jeunes urbains. En effet il conclue que « l’économie durable ouvre peut-être, sur le long terme, de nouvelles perspectives pour ces jeunes qui, à condition de mobiliser des vecteurs de connaissance immatériels et d’élargir les voies d’accès à la qualification, peuvent être les piliers d’un nouveau développement territorial. »

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