Annales gratuites Brevet Série Collège : L'évasion de Dantès

Vous écrirez un récit proposant une suite immédiate à cette scène qui racontera l'évasion de Dantès et de son compagnon.

  - Votre texte sera un récit à la troisième personne écrit au passé.
  - Votre texte mêlera la narration, la description et le dialogue.
  - Il sera tenu compte, dans l'évaluation, de la correction de la langue et de l'orthographe.

Il s'agit d'une suite de texte, sujet classique auquel vous devez être habitué.
Les contraintes sont l'emploi de la troisième personne du singulier dans un texte au passé (comme dans celui de Dumas) et une bonne répartition entre narration, description et dialogue.
Comme toujours, vous serez également jugé sur la qualité et la correction de la langue et de l'orthographe.

Ce sujet n'est vraiment pas difficile.
Vous avez appris à faire des suites de texte, respectant le style de l'auteur, sans rupture logique avec le texte.
On vous demandait une suite immédiate, il fallait respecter cette consigne.
Que font, tout de suite, les deux prisonniers après l'ouverture du trou?
Le roman de Dumas est très célèbre, ne serait-ce que par les nombreuses adaptations filmées qui en ont été faites. Peut-être l'avez-vous lu?
Vous pouviez, dans ce cas, rassembler vos souvenirs de lecture et retrouver la scène.
De toutes façons, vous aviez toute latitude pour imaginer ce que vous vouliez à condition de ne pas rompre le rythme et le style du texte initial.

A. PRESENTATION

Pas d'introduction puisqu'on est dans le cadre d'une suite de texte.
Vous pouviez commencer votre rédaction par la reprise de la dernière phrase, ou une partie de celle-ci.
"il vit paraître une tête, des épaules et enfin un homme tout entier qui sortit avec assez d'agilité de l'excavation pratiquée... Puis, Dantès lui sourit..."

B. DEVELOPPEMENT

Le texte ne vous donnant aucune indication sur l'autre prisonnier, vous ne saviez peut-être pas qu'il s'agissait de l'Abbé Faria, vieillard, près de la mort, qui permettra l'évasion de Dantes. En effet, ce dernier prendra la place du cadavre de l'Abbé dans un sac qui sera jeté à la mer du haut du château d'If.
Mais, en l'absence de ces connaissances, vous pouviez attribuer toute personnalité à l'autre prisonnier : vieux, jeune, aimable, insolent, révolté...
Cependant, le dialogue vous laissait comprendre qu'il était résigné et docile, on voit donc mal un fringant jeune. homme.
De plus, le ton de Dantès dans le dialogue est respectueux et vous deviez conserver cette distance dans votre propre dialogue.

Dans cette partie, vous deviez penser à décrire, comme le fait Dumas.
Il aurait été bon de détailler les comportements de l'un et de l'autre, selon la vision du narrateur omniscient, c'est-à-dire en glissant de petites remarques.

Le dialogue devait être riche, vivant, éviter les banalités et vous deviez respecter le registre de langue, assez soutenu puisque nous sommes au XIXe siècle et que nos deux personnages, bien que d'un milieu populaire, s'expriment plus que correctement, comme vous l'avez remarqué dans le texte de Dumas.

Vous pouviez imaginer l'action sous toutes formes : ils décident de s'évader ensemble, ils commencent par se raconter leur vie, ils envisagent les difficultés qui s'offrent à eux, ils s'embrassent...
Tout, ou presque, était envisageable à condition de laisser apparaître une émotion attendue chez les deux personnages qui communiquent enfin.

C. CONCLUSION

Pas non plus vraiment de conclusion pour cette suite de texte. Vous laissez en suspens, ouvrant sur les prochaines péripéties.
Dans le roman, Faria explique à Dantes qu'il va bientôt mourir et qu'il pourrait prendre sa place dans le sac, comme expliqué plus haut.

Votre texte devait impérativement être rédigé à la troisième personne du singulier.
Vous étiez narrateur omniscient. Vous ne deviez changer ni le décor (la cellule), ni les personnages (Dantès, éventuellement le geôlier).
Il ne fallait pas oublier la description, en plus du dialogue et de la narration.
Le texte étant daté de 1844, attention aux anachronismes ! Par exemple : "Dantès regarda sa montre"...