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Annales gratuites Brevet Série Collège : Le travail et l'argent

Le sujet  2001 - Brevet Série Collège - Français - Rédaction Imprimer le sujet
LE SUJET

Le narrateur, rentrant chez lui, rencontre un de ses camarades. Il évoque son travail à l'hospice et l'argent qu'il y gagne...
Son ami ne pense pas qu'on puisse se faire payer pour cette activité.

Imaginez cette scène en incluant dans votre récit un dialogue au cours duquel les interlocuteurs échangent leurs arguments.

Il sera tenu compte dans l'évaluation de la correction de la langue et de l'orthographe.

LE CORRIGÉ

I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?

Le sujet propose clairement un récit (au passé) à l'intérieur duquel sera inséré un dialogue (au présent).
Les personnages qui dialoguent sont deux amis, l'un est celui du récit de Mingarelli ("un jeune homme pauvre" sans emploi qui se fait un peu d'argent en aidant les vieux qui ont besoin de lui pour se promener), le second doit être inventé.
Le sujet de la conversation est précisé par le libellé : les jeunes gens ne sont pas d'accord, l'un pense qu'il est légitime de gagner de l'argent en aidant les vieillards, l'autre pense que c'est inadmissible.

II - REACTION A CHAUD DU PROFESSEUR

Le sujet est bien conçu. Les limites sont clairement posées. Il y avait peu de possibilités de faire des contresens, malgré une formulation qui pouvait avoir gêné certains, notamment dans la phrase qui dit "son ami ne pense qu'on puisse se faire payer pour cette activité".
Certains se seront certainement demandés comment interpréter le verbe "pouvoir".

III - TRAITEMENT POSSIBLE DU SUJET

Quelques idées à développer :

Il faudra imaginer avant de commencer les arguments des deux amis.
Le jeune homme pauvre défend sa position, en disant qu'il fait une bonne œuvre :
Que feraient ces vieillards sans lui ? Ils seraient en train de dépérir, cloués à leur fauteuil, ils ne profiteraient pas de la nature, puisque l'hospice ne se charge pas de les aider.
D'autre part, il peut se défendre de les exploiter en rappelant qu'il n'exige rien, aucun tarif, il laisse les vieux décider du montant qu'ils lui donnent et souvent en cas d'oubli, il ne réclame rien, son attitude est donc plus que correcte.
Il pouvait aussi défendre sa position en disant que les vieux sont heureux de lui donner un peu d'argent. La vie est une sorte d'échange. Pourquoi ne recevrait-il pas une petite aide, lui qui est si pauvre, alors que le vieux sont tellement heureux de lui témoigner leur gratitude de cette manière ?

En revanche l'ami pourra dire, qu'il est scandaleux de profiter de la faiblesse des vieilles personnes. C'est une sorte de chantage : ou ils payent ou ils sont privés de promenade. Le fait d'être à l'hospice prouve bien leur pauvreté.
Il pourra critiquer son ami qui préfère les vieux qui le payent le mieux, et montrer que l'argent corrompt les relations humaines.
Il développera donc la nécessité d'aider son prochain, de donner de soi, et surtout de penser au vieillard que chacun est destiné à devenir un jour. Si nous voulons que les jeunes s'occupent de nous quand nous serons vieux, ne faut-il pas commencer par donner l'exemple tant que nous sommes jeunes ?

Structure :

Il fallait donc commencer par une partie narrative qui présente les personnages, les situe l'un par rapport à l'autre et plante le décor.
Puis, il fallait trouver un moyen naturel de présenter les choses. Pourquoi en viennent-ils à discuter de cela ? On peut imaginer qu'ils se mettent à parler de travail ou des difficultés d'argent de l'un d'entre eux.
On commencera par une évocation de l'hospice et de l'activité du jeune pauvre. Il raconte par exemple à son ami comment il s'en sort financièrement.
Enfin la discussion s'envenime parce que le désaccord éclate.
Le jeune homme pauvre défend son point de vue.

A vous de voir s'il était préférable de les renvoyer dos à dos ou si l'un pouvait convaincre l'autre. Le choix devait se faire en fonction de vos convictions personnelles sur le sujet.
On devait refermer le récit par une partie narrative éclaircissant ce dernier point.

IV - FAUSSES PISTES

A part le danger qui consistait à ne pas avoir compris le sujet, d'emblée, il était dangereux d'avoir oublié la partie récit.
Il fallait équilibrer les arguments.

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