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Annales gratuites Brevet Série Collège : Souvenirs d'une fileuse

Le sujet  2001 - Brevet Série Collège - Français - Rédaction Imprimer le sujet
LE SUJET

REDACTION (15 points)

Devenue adulte, une des fileuses raconte les souvenirs qu'elle a gardés de son enfance. Elle évoque notamment son travail, les sentiments et sensations que ses camarades et elle-même éprouvaient, les regrets qu'elle en a peut-être conçus.

Consignes d'écritures

  • Vous choisirez et définirez clairement la situation d'énonciation dans laquelle se trouve l'ancienne fileuse (dialogue, lettre, récit...) et l'interlocuteur auquel elle s'adresse.
  • Votre devoir contiendra des éléments narratifs, des éléments descriptifs, une analyse des sentiments ressentis et des éléments d'argumentation à propos du travail des enfants.
  • Votre texte ne devra pas dépasser une trentaine de lignes.
  • LE CORRIGÉ

    I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?

    Le travail demandé est un texte de nature autobiographique, bien que ce ne soit pas vous le "je" du récit. Cela veut dire simplement que vous deviez vous mettre à la place de l'une de ces anciennes petites fileuses, devenue adulte. Le texte devait donc être écrit à la première personne au féminin, au passé (passé simple ou passé composé). Le libellé ne spécifie pas la nature précise du texte autobiographique. Il pouvait s'agir d'une lettre, de mémoires...
    Cependant rien n'empêchait de raconter le récit que fait la fileuse à la troisième personne, voire d'imaginer un dialogue entre deux personnages au cours duquel la fileuse se met à raconter son enfance.
    Il fallait bien faire attention au contexte historique et ne pas transporter la fileuse devenue adulte en plein vingtième siècle, sauf à écrire les mémoires d'une très vieille dame.
    Les consignes d'écriture précisant les contraintes, je ne les rappellerai pas. Il est évident qu'il fallait en tenir le plus grand compte.

    II - REACTIONS A CHAUD DU PROFESSEUR

    Les collégiens sont habitués à ce type de textes, ils en ont rédigé depuis la sixième. La difficulté résidait essentiellement à se mettre à la place de cette jeune fille, ce qui est difficile pour les garçons qui ont du mal en principe à accorder les participes passés et les adjectifs au féminin, quand ils disent "je".
    Autre piège : la difficulté à rester dans le contexte historique.

    III - TRAITEMENT POSSIBLE DU SUJET

    Le libellé fournissant un plan, il était prudent de le suivre :
    Cela permettait de commencer par le souvenir lui-même en ancrant le récit dans la situation d'énonciation :

    On pouvait imaginer la situation de la narratrice au moment de l'écriture pour justifier le souvenir. Par exemple, la fileuse adulte répond aux questions de sa fille ou de sa petite-fille qui l'interroge sur ses conditions de vie quand elle était jeune. Elle établit une comparaison entre sa vie actuelle (la situation d'énonciation) et son enfance.
    De l'enfance en général, on passait assez rapidement au travail, en reprenant les éléments du texte. On pouvait parfaitement garder les imparfaits d'habitude comme dans le texte d'appui ou bien imaginer une anecdote, un événement survenu un jour au travail qui mettait en lumière les conditions de vie déplorables de la narratrice.
    Les sensations et les sentiments pouvaient venir après l'évocation, mais il était préférable de les mêler.

    Une dernière partie devait être consacrée aux regrets. Mais il était difficile d'imaginer que la fileuse regrette une vie aussi difficile. En revanche, elle pouvait regretter certains des bons moments vécus avec les autres fileuses, l'amitié qui les unissait, etc. Il était possible qu'elle regrette de ne pas s'être révoltée contre l'oppression subie, ou encore de ne pas avoir eu une enfance plus heureuse.
    Si l'on retient l'exemple que nous avons choisi pour commencer, on terminera par quelques mots de la fille à sa mère ou grand-mère de compassion ou de surprise, d'admiration... ou une phrase de la narratrice comparant la vie de la fille avec celle d'une soyeuse.

    L'important était de refermer le récit, de manière cohérente.

    IV - FAUSSES PISTES

    Le plus grand danger dans ce genre de sujet est l'anachronisme qui consiste à faire intervenir des réalités qui ne correspondent pas à l'époque traitée.

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