Annales gratuites Brevet Série Collège : Texte de Dumas

Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, 1844.

1. De "Le soir ..." à "... celui-ci lui dit" :
1. a. Relevez les pronoms personnels sujets. A quelle personne la narration se fait-elle ? (1 point)
1. b. Expliquez l'emploi des imparfaits et des passés simples (1 point).

2. "Sans doute il regarda le visiteur importun d'un œil étrange..."
2. a. Dans cette proposition, relevez les expressions associées au regard (1 point).
2. b. Dans le reste du texte, cherchez une expression qui sollicite un autre sens que la vue (1 point).
2. c. Dans cette même proposition, quelle expression traduit l'intervention du narrateur ? Remplacez-la par une expression synonyme (1 point).

3 .a. Recopiez et complétez le tableau suivant (3 points).

3. b. A partir de vos observations, dites dans quel ordre la narration présente les faits (0,5 point).
3. c. Observez la colonne du temps écoulé. Quelle remarque faites-vous sur le rythme du récit (0,5 point) ?

4. a. En quoi la construction de la troisième interrogative dans le dialogue (de "Est-ce vous..." à "... supplie." ) est-elle différente (0,5 point) ?
4. b. Quelle décision est prise par les deux personnages à l'issue du dialogue (0,5 point) ?
4. c. Selon vous, qu'apporte l'insertion de ce dialogue à cet endroit du récit (1 point) ?

5. a. Trouvez un verbe de la même famille qu' " importun " (première phrase). Quelle est la signification de cet adjectif (1 point) ?
5. b. Expliquez pourquoi Dantès trouve le geôlier " importun " (0,5 point).

6. a. "sans qu'aucun bruit répondît à sa fiévreuse attente" :
Remplacez l'adjectif souligné par un mot ou une expression synonyme (0,5 point)
6. b. Dans quel état d'esprit se trouve Dantès par rapport à l'homme de la cellule voisine ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte (1 point).

7. Comment le voisin de Dantès (de "Mais le lendemain..." à la fin du texte) manifeste-t-il sa présence ?
Quel est l'effet recherché par le narrateur (1 point) ?

Réécrivez le dernier paragraphe de l'extrait de "il se rejeta" à "tête" en adoptant une narration à la première personne du singulier. Faites les changements nécessaires et ajouts éventuels.

Le questionnaire qui vous était soumis concerne un extrait de l'œuvre de Dumas : "Le Comte de Monte-Cristo", extrêmement célèbre, ne serait-ce que par les nombreuses adaptations cinématographiques qui en ont été tirées.
C'est le moment où Dantès peut entrer en communication avec son voisin de cellule, l'Abbé Faria.
Les axes du questionnaire sont : le narrateur, le rythme du récit, les personnages.
Les questions de grammaire portent essentiellement sur la valeur des temps, et l'identification des pronoms personnels.
Les questions de compréhension sont simples, elles demandent principalement d'étudier les rapports entre les personnages et la psychologie de Dantès.

Le texte ne présente pas de réelle difficulté. La narration de Dumas est limpide et il n'y avait pas de risque de contresens.
On voit tout de suite la situation, le décor, les personnages en présence.
Le dialogue donne vie à cette scène.

Le questionnaire est tout à fait abordable pour un élève de troisième normalement préparé.
On ne trouve pas de piège.
Peut-être le tableau de la question 3a vous a-t-il gêné, mais il est courant de trouver ce type de présentation, notamment dans les lectures expliquées que vous avez dû faire au collège.

1 -
a) La narration se fait à la troisième personne du singulier :
On trouve donc partout dans le texte "il", mais aussi, dans le dialogue : "vous", "nous", "'je"

b) Les imparfaits du texte ("était", "craignait", "se trompait", "appuyait" etc.) ont une valeur durative.
Les passés simples (aspect ponctuel) servent à exprimer la succession des faits dans le récit ("il regarda", "celui-ci lui dit", "le geôlier se retira", "Dantès crut", etc.)
Certains viennent interrompre une durée exprimée à l'imparfait.
On peut voir ces deux valeurs de l'imparfait et du passé simple dans la phrase : "comme il venait d'écarter son lit de la muraille, il entendit..."

2 -
a) Les expressions associées au regard dans la proposition sont : " regarda", "œil"

b) Une expression qui sollicite un autre sens que la vue : "il entendit frapper".
    Il s'agit évidemment de l'ouïe.

c) L'expression qui traduit l'intervention du narrateur (Alexandre Dumas) est : " d'un œil étrange".
    En effet, l'auteur nous donne ce détail, comme s'il était témoin de la scène et "voyait" Dantès.

3 -
a)

b) La narration présente les faits dans l'ordre chronologique, de la soirée jusqu'au lendemain matin.

c) En observant la colonne du temps écoulé, on remarque que le rythme du récit s'accélère.
à une nuit longue d'attente et d'inquiétude, sans nouvelles de son voisin, succède une "avalanche" d'événements pour Dantès : appel de son voisin, rapide dialogue, prise de décision, ouverture du trou.

4 -
a) La construction de la troisième interrogative dans le dialogue est différente car l'auteur n'a pas fait l'inversion du sujet.

b) La décision que prennent les deux personnages est d'ouvrir le trou de communication entre les deux cellules que vient de creuser Faria.

c) L'insertion de ce dialogue à cet endroit du récit maintient le suspense, ralentit l'action, suscite l'intérêt du lecteur (que vont-ils faire?).
De plus, il rend la narration plus vivante et interrompt le long silence dans lequel étaient enfermés les deux prisonniers.
Dans tous les sens du terme, la communication est ouverte.

5 -
a) Le verbe de la même famille qu' "importun" est "importuner"
    Cet adjectif qualifie quelqu'un qui gêne par sa présence.

b) Dantès trouve le geôlier importun parce qu'il l'empêche de renouer le dialogue avec son voisin de cellule. Il retarde l'action des deux hommes, il gêne Dantès.

6 -
a) On peut remplacer "fiévreuse" par "fébrile", "inquiète", "qui provoque la fièvre"

b) Par rapport à l'homme de la cellule voisine, Dantès est impatient, fébrile.
Il a envie de rencontrer ce nouveau compagnon après des mois de solitude et de silence.
Il sait que cette rencontre lui ouvrira des perspectives, comme celle de son évasion prochaine. ("émotion de savoir", "fiévreuse attente" "je vous en supplie").
Il est curieux de le connaître ("se précipita").
On voit sa hâte dans le dialogue, il bouscule presque le vieil homme. Il lui ordonne presque d'agir ("oui, oui, sans retard, à l'instant même").

Le dernier paragraphe de "il se rejeta" à "tête" réécrit en adoptant une narration à la première personne du singulier est :

"Je me rejetai en arrière, tandis qu'une masse de terre et de pierres détachées se précipitait dans un trou qui venait de s'ouvrir au-dessous de l'ouverture que j'avais faite moi-même ; alors, au fond de ce trou sombre et dont je ne pouvais mesurer la profondeur, je vis paraître une tête".

Attention, il faudra avoir recopié sans faire de fautes d'orthographe.