Le sujet 2006 - Bac STG Comm. gestion RH - Economie-Droit - Exploitation de documents |
Avis du professeur :
Le sujet porte sur le taux de syndicalisation et le lien avec
le chômage. La diversité des documents est intéressante (courbe, tableau,
chiffres, article). |
(7 points)
A partir des annexes 1 à 3 et de vos connaissances, vous répondrez aux questions suivantes :
2.1. Présentez l'évolution du taux de chômage de 1970
à 2004.
2.2. Comparez cette évolution à celle du taux de syndicalisation et
commentez.
2.3. Exprimez la proportion de syndiqués CFDT par rapport à l'ensemble
des syndiqués.
2.4. Expliquez les raisons du déclin du syndicalisme en France avancées
dans le texte.
2.5. Expliquez la phrase soulignée dans l'annexe 3.
Annexe 1 : Trente années de chômage
Taux de chômage, en % de la population active
Annexe 2 : Les effectifs syndicaux
Effectifs déclarés et estimés des confédérations syndicales en 2003
|
Effectifs déclarés |
CFDT |
889 000 |
CGT |
685 000 |
FO |
950 000 |
UNSA |
360 000 |
FSU |
165 000 |
CGC |
135 000 |
CFTC |
128 000 |
Groupe des 10 - SUD |
80 000 |
Total |
3 392 000 |
Alternatives Economiques, hors-série n°62
Annexe 3 : La France, un pays peu syndiqué
Les années 70 ont marqué le début d'un important déclin du
syndicalisme, en France comme dans l'ensemble des pays syndicalisés. Cette
tendance s'explique par plusieurs facteurs : retournement de la croissance et
montée du chômage, diminution du poids de l'industrie, développement des formes
d'emplois atypiques (contrats à durée déterminée, intérim, temps partiel), moins
favorables à la syndicalisation, progression de l'individualisme et régression
des identités professionnelles, développement des petites et moyennes
entreprises, où les syndicats sont souvent peu présents...
Dans certains pays, comme au Danemark, le fait d'être syndiqué confère certains
avantages sociaux. D'où des taux de syndicalisation toujours élevés. Dans
d'autres pays, comme en France, se syndiquer constitue parfois un handicap pour
la carrière, surtout dans un contexte de chômage de masse. Les confédérations
syndicales françaises, très politisées, sont absentes de nombreuses entreprises
et sont souvent éloignées des préoccupations du terrain. Résultat : seuls 8 à 9
% des travailleurs français sont syndiqués, selon les différentes estimations.
Ce qui cache de fortes disparités : 14 % des salariés du secteur public
adhéreraient à un syndicat, contre 5 % de ceux du privé. De même, dans le
privé, certains secteurs (notamment l'industrie) et les grandes entreprises
concentrent la plupart des effectifs syndicaux, alors que les nombreuses
petites entreprises du tertiaire forment un immense désert syndical.
Alternatives Economiques, hors-série n°62.
2.1. On constate une augmentation
régulière du taux de chômage de 1970 à 1991 (de 2,5 à 10%), puis on remarque une légère baisse et à
nouveau une augmentation avec un pic en 1994 (12,2% de la population active).
Après quelques années de stagnation, le chômage amorce une baisse (1999 à 2003).
Enfin, en 2004,
on note une légère remontée (9,9%).
2.2. Alors que le taux de chômage augmente à partir de 1970, on
constate que le taux de syndicalisation, qui était très élevé en 1949 (40%), diminue fortement à partir de
1970, pour atteindre un taux de 8% à 9% en 2003.
La montée du chômage, la crainte de perdre son emploi, incitent les salariés à
moins se syndiquer.
2.3. Proportion de syndiqués
CFDT par rapport à l'ensemble des syndiqués :
Elle représente plus de 25%.
2.4. Les raisons du déclin :
● baisse de la croissance et augmentation du chômage
● diminution du poids de l'industrie
● développement de formes d'emplois atypiques
● progression de l'individualisme
● régression des identités professionnelles
● développement des PME
2.5. Les syndicats sont
surtout présents
dans le secteur de l'industrie (où les conditions de travail peuvent être pénibles) et les grandes entreprises (un
délégué syndical est obligatoirement nommé dans les entreprises de plus de 50
salariés).
Dans le secteur tertiaire, les services, il s'agit souvent de petites entreprises et les
salariés ne sont pas représentés syndicalement.