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Annales gratuites Bac STG Comm. gestion RH : La santé

Le sujet  2010 - Bac STG Comm. gestion RH - Géographie - Exercice Imprimer le sujet
Avis du professeur :
Sujet sans surprise et conforme aux programmes en vigueur. Seule difficulté : lire et interpréter un tableau à double entrée.
Le sujet en lui-même ne pose aucune difficulté. Il faut en revanche bien argumenter vos réponses en vous appuyant sur les données chiffrées sélectionnées dans le tableau fourni.
LE SUJET

Sujet d’étude : la santé

*VIH : virus pouvant entraîner le déclenchement du SIDA.

Sources : OMS : http://www.who.int/research/fr/ :

PNUD : http://hdrstats.undo.org/fr/indicators/

Questions :

1) Quels regroupements d’Etats peut-on établir au regard de l’espérance de vie ?

2) Quelles sont, d’après le document, les caractéristiques des Etats les plus développés ?

3) Quels éléments du tableau permettent d’expliquer la faiblesse de l’espérance de vie en Afrique australe (Afrique du Sud, Botswana, Zambie, Zimbabwe) ?

4) Montrez, à l’aide des données du tableau, que la mortalité infantile des différents Etats est liée aux conditions sanitaires des populations.

5) Pourquoi peut-on dire que la santé est révélatrice des différences de développement ?

LE CORRIGÉ

Réponses aux questions

  1. En examinant le critère de l’espérance de vie, on peut distinguer trois regroupements d’Etats. Tout d’abord, on peut regrouper les pays ayant une espérance de vie très élevée, au dessus notamment de 80 années (Australie, Canada, France, Japon, Suisse). Vient ensuite le groupe des pays ayant une espérance de vie moyenne comprise entre 63 et 72 années (Brésil, Inde, Pakistan, Sri Lanka). Enfin, on peut distinguer le groupe des pays ayant une espérance de vie faible, inférieure à 51 années (Afrique du Sud, Botswana, Zambie, Zimbabwe)

  2. Les Etats les plus développés disposent d’infrastructures médicales et de personnels hospitaliers suffisants. Comme nous le montre le document, les Etats les plus développés ont globalement 100 infirmières ou sages femmes pour dix mille habitants ce qui explique notamment la faible mortalité infantile. Les populations ont accès à une eau de bonne qualité (100% de la population en Australie), et les eaux usées sont correctement évacuées ce qui empêche la diffusion des maladies. Ainsi en France, la totalité de la population a accès à des sanitaires. Notons pour finir que les Etats les plus développés consacrent une part importante de leurs dépenses au secteur de la santé (plus de 4000 dollars par habitant en Suisse en 2008).

  3. La faiblesse de l’espérance de vie en Afrique australe s’explique d’abord par la part importante de la population porteuse du VIH. Ce syndrome peut déclencher le SIDA, ce qui se traduit par une plus forte mortalité. Ainsi, au Botswana, un quart de la population est porteuse du VIH, ce qui implique le décès prématuré de jeunes actifs. Cependant, le VIH n’est pas la seule explication. Les populations des Etats de l’Afrique australe n’ont pas toutes accès aux sanitaires (seulement 42% au Botswana) et pas toutes accès à l’eau potable (42% en Zambie). Or l’eau est le principal vecteur de maladie, lorsqu’elle est malsaine ou contaminée par des bactéries.

  4. La mortalité infantile, c’est-à-dire le décès d’enfants de moins de quatre ans dépend en effet des conditions sanitaires des Etats. Plus les Etats consacrent d’argent aux dépenses de santé, plus ils sont en mesure de réduire cette mortalité. L’indicateur le plus intéressant est le nombre d’infirmières ou de sages femmes pour dix mille habitants. Au Pakistan, où il y a seulement cinq infirmières ou sages femmes pour dix mille habitants, la mortalité infantile est de 79 enfants pour mille naissances. En Australie, où il y a 97 infirmières ou sages femmes pour dix mille habitants, la mortalité infantile est très faible, inférieure à cinq enfants pour mille naissances.

  5. La santé est révélatrice des inégalités de développement de manière criante. Les Etats ayant le plus de ressources sont en capacité d’offrir à leur population des conditions d’hygiène et de santé idéales. En investissant dans la santé, ils garantissent aussi une forte espérance de vie ce qui permet de s’appuyer sur une population active en bonne santé. Les Etats les plus pauvres ne sont pas en mesure d’assurer toutes les conditions d’hygiène pour éviter les épidémies et la propagation des maladies. Ainsi on peut dire que la santé est même un préalable au développement. Comment les pays d’Afrique australe pourront-ils se développer durablement sans avoir résolu la propagation du VIH ? Parallèlement, la plupart des pays émergents comme l’Inde ou le Brésil voient leur espérance de vie augmenter et investissent de plus en plus dans le domaine de la santé.







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