Annales gratuites Brevet Série Collège : Croissances urbaines

LA DIVERSITE DES CROISSANCES URBAINES ET SES CONSEQUENCES

Document 1

Document 2

  La croissance de la capitale n'a pu se réaliser qu'au prix d'une surdensification impressionnante. (…) Une forme originale de cette densification est la surélévation des immeubles et la multiplication de constructions précaires sur les toitures. Ce phénomène ancien s'est aggravé dans les années 1970. (…) En 1980, quarante victimes ont été retrouvées sous un immeuble surélevé de trois étages sans autorisation. Les responsables de l'habitat reconnaissent volontiers qu'ils sont obligés de favoriser les surélévations, car surélever reste moins cher, et plus simple, que construire sur un terrain nu… En cas de construction illégale, on a rarement recours à la démolition. Si une catastrophe survient, le propriétaire jouera le naïf. (…) Il est vrai que, dans ce cas, il risquera une peine de prison ; mais sur le nombre de surélévations illégales, bien peu s'écroulent finalement et le bénéfice vaut le risque pris.

A. RAYMOND, Le Caire, Fayard

Document 3 : La commune de Talant dans l'agglomération de Dijon (Côte d'or)

I - QUESTIONS SUR LES DOCUMENTS (8 POINTS)

1 - Indiquer pour chaque document le phénomène urbain mis en évidence.

2 - Dans quels ensembles de pays les phénomènes urbains des documents 2 et 3 se situent-ils ?

3 - Citer deux formes prises par l'habitat du fait de l'explosion urbaine ?

II - PARAGRAPHE ARGUMENTE (10 POINTS)

  Depuis un demi-siècle, l'évolution urbaine se fait-elle partout de la même manière ?
Quels sont les problèmes liés à cette évolution ?

  Vous répondrez à ces questions à l'aide des documents ci-dessus et de vos connaissances en un paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes.

I - LES CONNAISSANCES ESSENTIELLES

Voici les notions et les réponses auxquelles vous ne deviez pas vous dérober. Il fallait bien sûr développer vos réponses…sans sortir du sujet.

Question 1 :

    Document. 1 : Nous avions ici le phénomène de l'explosion urbaine dans le monde, en distinguant entre 1960 et 1990, les pays développés de ceux en développement.

    Document. 2 : L'extrait de A. Raymond évoquait la question des constructions élevées en milieu urbain, et plus particulièrement dans un pays en développement avec la capitale égyptienne, Le Caire.

    Document. 3 : Le troisième document présentait un phénomène de périurbanisation en France, dans la ville de Dijon (capitale régionale de la Bourgogne).

Question 2 :

Dans le document 2, nous nous situons dans un pays en développement, dans le second, dans un pays développé (les notions de Nord et de Sud pouvaient ici être utilisées et justifiées).

Question 3 :

Ici, les exemples abondaient ! On pouvait citer deux extrêmes :
      - Les bidonvilles,
      - Les grands ensembles (gares et tours).

II - UNE SYNTHESE POSSIBLE

Le sujet proposé, plutôt complexe, demandait une analyse fine des documents que l'on pouvait étudier successivement.

Il fallait commencer par rappeler les évolutions récentes d'un des phénomènes majeurs de l'évolution de l'organisation de l'espace mondial. On notait aussitôt que si, prise globalement l'explosion urbaine est constante et continue, l'apport des pays riches et pauvres n'était pas le même. En effet, il fallait repérer l'inversion de tendance qui, en 1970, voyait les pays pauvres s'octroyer le rôle de pôle dynamique de la croissance urbaine.

Les documents 2 et 3 dégageaient les limites d'un tel phénomène selon les régions du monde.
En milieu pauvre, la précarité des constructions, souvent illégales, recouvre un caractère de dangerosité pouvant porter atteinte à la vie humaine. Cette conséquence ne suffisait pas ! Vous deviez l'enrichir en parlant des bidonvilles, de l'absence d'infrastructures sanitaires, d'hygiène, scolaires, etc., qui faisaient de la ville, un espace perpétuant la misère.

Dans les pays développés, ces inégalités Nord-Sud se retrouvaient à l'échelle urbaine. Nombreuses sont les villes comme Dijon qui voient se développer en périphérie des quartiers-ghettos autour des constructions des grands ensembles édifiés dans les années 60 pour pallier à la croissance démographique qui déversait son trop plein sur les villes.
Comme toujours, on est frappé par les contrastes : non loin des barres HLM, fleurissent des lotissements cossus de maisons individuelles !! Cette notion d'inégalités pouvait constituer un thème de conclusion.

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