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Annales gratuites Bac STG Comm. gestion RH : Développement structuré

Le sujet  2000 - Bac STG Comm. gestion RH - Economie-Droit - Développement structuré Imprimer le sujet
LE SUJET

Dans un développement structuré, avec une introduction et une conclusion, vous présenterez les différentes formes que peut prendre la concentration des entreprises, puis, en vous servant d'exemples tirés de l'actualité récente, vous analyserez les raisons qui conduisent les entreprises à se regrouper.

LE CORRIGÉ

INTRODUCTION


Le terme de concentration d'entreprises laisse apparaître une réduction du nombre d'entreprises sur un marché. Pendant longtemps, la disparition d'un concurrent était due, la plupart du temps, à son incapacité à se maintenir sur son marché pour des raisons essentiellement technologiques ou commerciales.

Depuis quelques années, on assiste à une accélération de ce phénomène de concentration d'entreprises où les raisons ne sont plus seulement celles que l'on observait traditionnellement.

Dans un premier temps, nous présenterons les différentes formes de concentration d'entreprises. Puis, à l'aide d'exemples, nous analyserons les raisons qui conduisent les entreprises à se regrouper.

PREMIERE PARTIE


   Toute entreprise a comme but d'accroître son activité afin d'augmenter sa place sur son marché. Pour se faire, elle peut privilégier le développement de ses propres capacités de production, de recherche ou de distribution. On parlera alors de croissance interne.
Mais l'on constate aujourd'hui que beaucoup d'entreprises, notamment parmi les plus importantes (firmes multinationales), s'orientent vers un autre mode de développement. La croissance externe signifie que la société, pour assurer son développement, cherche à prendre tout ou partie du contrôle d'un ou plusieurs de ses concurrents.
   
   Ce phénomène de concentration d'entreprises peut prendre plusieurs formes.
On peut observer la disparition pure et simple d'un concurrent, lors d'une fusion-absorption. Une entreprise prend alors le total contrôle d'une autre.
On peut assister également à une fusion où deux entreprises ne forment plus qu'une entité. Cette situation laisse apparaître un partage des responsabilités des cadres des deux sociétés qui n'est pas toujours simple à gérer.
 Enfin, un regroupement peut se faire selon un procédé de participation commune. Les deux entreprises se mettent d'accord pour échanger une partie de leurs parts sociales ou pour développer ensemble, ponctuellement ou pour une durée indéterminée, une activité à travers une entreprise dont ils auront le contrôle partagé.
On parlera de filiale lorsque l'entreprise devient majoritaire (+50%) dans le capital de son concurrent et de filiale conjointe (joint-venture) lorsque plusieurs entreprises prennent des participations dans la même société.

   Les formes de la concentration, comme nous venons de le voir, sont nombreuses. Il convient d'analyser les raisons qui poussent les entreprises à se regrouper.
On parle de concentration verticale lorsqu'une société cherche à prendre le contrôle total ou partiel d'une entreprise dont l'activité est complémentaire à la sienne. Cela permet de mieux contrôler son marché final en limitant les intermédiaires.
On observe beaucoup ces derniers temps des phénomènes de concentration horizontale. Il s'agit alors de prendre le contrôle d'une entreprise qui a la même activité. Renault et Nissan ou Carrefour-Promodes sont des exemples récents qui permettent à ces entreprises d'obtenir rapidement une taille plus importante sur leur marché. Elles peuvent ainsi réaliser des économies d'échelle, espérer accroître leurs investissements, réaliser des profits plus importants... Cette stratégie les conduit à occuper une place plus importante sur leur marché et d'obtenir ainsi une taille critique.
Enfin, on assiste aussi à des concentrations de type congloméral. Dans ce cas, l'activité des entreprises n'est pas l'élément moteur qui décide de l'action de regroupement. Le groupe Vivendi déjà présent dans la distribution d'eau et les télécommunications vient de s'associer avec le canadien Seagram (télécommunications, mais aussi alcools) et le français Canal+, dont il détenait déjà une partie des actions.
Quel que soit le mode de concentration choisi, on peut dire que la perspective d'augmenter son chiffre d'affaires et d'abaisser ses coûts afin d'augmenter ses profits, est une donnée suffisamment importante pour motiver une stratégie de concentration externe.

CONCLUSION

Il apparaît, au regard de l'actualité, que les concentrations d'entreprises ont lieu dans tous les secteurs d'activité ; dans la banque avec BNP-Paribas, dans le luxe avec le groupe LVMH, dans les nouvelles technologies avec AOL-Time Warner…

Ces regroupements sont toujours présentés comme des bienfaits pour les entreprises concernées. Toutefois, certains acteurs économiques, tels que les fournisseurs de ces sociétés, voire une partie de leurs propres salariés, redoutent à raison les effets de ces concentrations.

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