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Annales gratuites Bac STG Comm. gestion RH : Exploitation de documents

Le sujet  1998 - Bac STG Comm. gestion RH - Economie-Droit - Exploitation de documents Imprimer le sujet
LE SUJET

A l'aide de l'annexe 1, répondre aux questions suivantes :

1 - Qu'est-ce que l'EURO  ?

2 - Quel est le diagnostic fait par le gouverneur de la Banque de France sur l'économie française ?

3 - Relevez les principaux conseils donnés par la Banque de France.

4 - Expliquez l'expression "politique de rigueur budgétaire".


Annexe 1

Dans sa lettre introductive au rapport annuel de la Banque de France, Jean-Claude Trichet prône toujours la rigueur, tout en accordant sa confiance au nouveau gouvernement.

Les bons conseils du gouverneur

Hier, Jean-Claude Trichet s'est dit "confiant" dans la volonté du gouvernement d'œuvrer pour soutenir la croissance et réaliser l'euro. Tout en reconnaissant que les trois mauvais élèves de la classe européenne sont "la France, l'Allemagne et l'Italie", qui "doivent faire plus" pour se qualifier pour la monnaie unique. Le gouverneur de la Banque de France a donc promis de prendre "les mesures nécessaires". Il a donc prôné une politique de rigueur budgétaire et de modération salariale.
Présentant la lettre introductive au rapport annuel de la Banque de France adressé au président de la République et au Parlement, Jean-Claude Trichet a évité de se prononcer sur la déclaration de politique générale du gouvernement de jeudi dernier. Le rapport de la Banque ayant été rédigé auparavant.
Selon lui, la Banque de France a fait ce qui était de son ressort pour les critères monétaires de l'euro : assurer à l'économie une basse inflation (moins de 2 % par an), des taux d'intérêt qui sont les troisièmes plus bas du monde et la stabilité du franc. Pour le reste, il appartient au gouvernement de faire des efforts : "une bonne politique monétaire est une condition nécessaire mais non suffisante pour l'emploi", souligne la lettre.
La Banque de France campe sur ses positions orthodoxes et encourage le gouvernement à ramener les déficits à 3 % du produit intérieur brut (comme requis par Maastricht), à assurer la modération des revenus et à réformer le marché du travail sans porter atteinte à la compétitivité des entreprises.
"Le niveau total des dépenses publiques est trop élevé" et il est important de le "réduire progressivement et substantiellement", ajoute la lettre.
Selon le diagnostic de la banque centrale, la faiblesse de l'économie française est due à une insuffisance de l'investissement, "partie manquante" de l'économie, et non à une atonie de la consommation. Les remèdes qu'elle propose tendent donc à améliorer la compétitivité des entreprises et non à relancer la consommation comme l'envisage le gouvernement. "L'évolution modérée des revenus reste nécessaire à l'avenir pour lutter contre le chômage" et pour "préserver la stabilité des prix et la compétitivité de notre économie", souligne la lettre, dans une mise en garde voilée contre une hausse trop forte du smic.
Sans vouloir se substituer aux partenaires responsables, la Banque de France, plaide aussi pour des "réformes structurelles" en matière d'emploi. Un argument qui rejoint celui du président du CNPF, Jean Gandois, opposé à une réduction du temps de travail sans perte de salaire.

Le Progrès de Saône-et-Loire - 25 juin 1997.

LE CORRIGÉ

1. EURO : nom de la future monnaie unique européenne.


2. Diagnostic sur l'économie française

Points forts :
- inflation maîtrisée
- taux d'intérêt peu élevés
- stabilité du franc

Points faibles :
- chômage élevé
-niveau trop élevé des dépenses publiques
- insuffisance de l'investissement.


3. Principaux conseils :

- réduire les déficits
- réduire les dépenses publiques
- assurer l'évolution modérée des revenus pour lutter contre le chômage
- réformer le marché du travail
- améliorer la compétitivité des entreprises et non relancer la consommation
- augmenter le SMIC de façon modérée
- relancer l'emploi par des réformes structurelles.


4. Politique de rigueur budgétaire

Pour répondre aux critères de l'Union économique et monétaire, l'Etat doit mettre en place une politique de rigueur budgétaire : aussi doit-il maîtriser les dépenses publiques, ce qui est parfois contradictoire avec une relance de la croissance et des mesures de lutte contre le chômage (exemple: politique fiscale, politique des dépenses publiques).

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