Le sujet 2008 - Bac STG Comm. gestion RH - Géographie - Exercice |
Avis du professeur :
Votre sujet d'étude porte sur le commerce mondial du café,
l'un des sujets d'étude du chapitre de la mondialisation. |
Sujet d'étude : Commerce : un grand marché mondial, le café.
Document 1 : Publicité affichée de l'office du café - OCIR
CAFE - du Rwanda (pays d'Afrique équatoriale).
Source :
http://www.rwandaphonebook.com
Document
2 : Publicité affichée sur Internet par une entreprise canadienne de
torréfaction (Van Houtte) en 2007.
Source : www.vanhoutte.com
Keurig : filiale de Van Houtte qui fabrique des machines à café.
QUESTIONS :
1. Présentez les deux documents (en précisant leur source, leur
destinataire et leur thème).
2. Comparez les arguments de vente (documents 1 et 2).
3. Identifiez et définissez précisément le type de commerce auquel le
document 2 fait référence. Justifiez votre réponse par une analyse des
informations fournies par le document.
4. En quoi le marché du café s'inscrit-il dans la mondialisation et ses
tentatives de régulation ?
1. Le premier document est une publicité de l'office du café rwandais mise en ligne
sur le site Internet :
rwandahomebook.com. Cette publicité, émise par un organisme de l'Etat,
s'adresse aussi bien aux courtiers chargés de la commercialisation du café vert
qu'aux torréfacteurs internationaux dans le but d'aider à promouvoir le café cultivé au Rwanda afin
d'améliorer le développement socio-économique de cet Etat.
Le deuxième document est également une publicité affichée sur Internet mais cette fois-ci par
une firme de torréfaction d'un pays du Nord, en
l'occurrence la firme canadienne Van Houtte qui,
en s'adressant aux consommateurs nord-américains, encourage
la consommation du café équitable garantissant
de meilleures conditions commerciales aux producteurs des pays du Sud.
2. Bien que les deux publicités soient issues de deux
origines géographiques — un organisme d'Etat d'un pays du Sud, une firme
d'un pays du Nord — les arguments sont assez semblables. En effet, l'organisme rwandais
montre que la qualité croissante du café
rwandais ("Oui, pour l'augmentation de la valeur ajoutée en vue d'un gain
maximal") favorise le développement humain ("Amélioration
des conditions de vie de votre population") et économique
du Rwanda. La seconde photographie, qui représente une grande
plantation, renforce cette idée de modernisation de la production.
Pour la firme Van Houtte, le café équitable doit
également contribuer au développement socio-économique des producteurs,
notamment lorsqu'il est dit : "Chaque fois que nous buvons une tasse de
café équitable, nous aidons un cultivateur de café à mieux gagner sa vie."
La photographie, figurant un producteur avec ses deux enfants correctement
habillés et souriant, justifie cette argumentation.
Toutefois, on peut voir une
différence essentielle, l'organisme rwandais insiste sur le développement rationnel de la production par les grandes
plantations, alors que la firme canadienne défend une production plus traditionnelle avec des petits
producteurs davantage liés au café équitable.
3. Le commerce auquel il est fait mention dans le
document 2 est le commerce équitable.
Le commerce équitable est une forme de commerce dont l'objectif est, dans le
cadre international, de garantir de meilleures
conditions commerciales aux petits producteurs des pays du Sud, ce qui entraîne un surcoût du produit accepté
volontairement par les consommateurs des pays du Nord.
Dans le texte, il est bien dit que le café équitable "aide un cultivateur
de café à mieux gagner sa vie" et que celui-ci "vient mieux en aide
aux communautés de caféiculteurs".
La photographie, qui représente un petit producteur
avec ses deux enfants, justifie également les
bienfaits du commerce équitable. En effet, le père et les enfants sont bien habillés, apparaissent en bonne santé, souriants,
tant cela est preuve que de meilleurs revenus dus au commerce équitable
favorisent le développement humain.
4. Si on considère qu'un des aspects de la
mondialisation se traduit par des interrelations, des interconnexions entre des
territoires diversifiés sur le plan économique, le
marché du café est un bon exemple d'inscription dans la mondialisation parce
qu'il établit des relations commerciales complexes entre les pays du Nord
consommateurs et les pays du Sud producteurs. Il témoigne ainsi des difficultés
pour les pays producteurs d'avoir des cours stables pour leur développement
socio-économique. En effet la dérégulation du marché est entrée en vigueur
depuis 1989. Ce sont les bourses de commerce de Londres et de New York qui
fixent les cours. Les pays du Sud producteurs sont donc dépendants des pays du
Nord consommateurs.
On peut citer trois tentatives de régulation. La
première est de lutter contre la surproduction en améliorant la qualité de la production ; c'est ce
que préconise l'O.I.C. (Organisation Internationale du Café) depuis 2001. La
seconde est la mise en place d'un commerce équitable développé à la fin des années 1980, comme le défend
le document 2. Enfin, une troisième tentative est l'instauration
du café "durable", c'est-à-dire un café respectant
l'environnement, ce qui limiterait la surproduction et maintiendrait ainsi des
cours élevés et rémunérateurs.