Suivez-nous
 >   >   >   > La nuit

Annales gratuites Brevet Série Collège : La nuit

Le sujet  1999 - Brevet Série Collège - Français - Rédaction Imprimer le sujet
LE SUJET

La nuit ne suscite pas chez tous les mêmes émotions. Vous direz, dans une composition argumentée, quels sont pour vous les charmes et les désagréments de la nuit.

LE CORRIGÉ

I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?


Sujet intéressant par son originalité.

Il oblige à une interrogation sur soi-même, à une analyse, sans doute, de souvenirs qui construisent une identité.
De plus, il permet d'envisager un phénomène naturel auquel on ne prête pas toujours attention et qui, cependant, constitue la base même de notre existence : le temps.


II - UN PLAN POSSIBLE


Apparemment, le plan dialectique s'impose dans la mesure où "charmes" s'oppose à "désagréments". Toutefois, l'analytique est plus approprié puisqu'il permet une série de remarques qui aboutiront à un tableau global du problème. De toute façon, on ne peut être ni pour ni contre la nuit.

L'un des attraits essentiels de la nuit est le calme, le repos, qu'elle amène.
L'agitation et les tensions de la journée s'estompent, les bruits se font plus rares.
Si les bruits se font plus rares, ils ne disparaissent pas pour autant. Non plus que la vision ne s'efface. Mais les sensations sont accrues.
Pour le percevoir, il faut scruter l'univers avec une attention redoublée. Chaque chose vue, tout son prend une dimension nouvelle.

Ainsi la nuit est-elle une école de la sensation.

Pour cela, la nuit est synonyme d'aventure, de découverte. Le monde diurne tend à la répétition quotidienne, à la banalité. Au contraire, la vie nocturne, modifiant la perception, restitue son originalité au monde. La même promenade en plein jour et la nuit procure des impressions assez différentes.
Dans ce calme, dans ces sensations différentes s'installe aussi la solitude. Mais une solitude qui est en fait le moyen d'être plus proche de soi-même.
Débarrassé des obligations de la journée, l'homme peut penser différemment, sans doute plus intensément. Ne dit-on pas que la nuit porte conseil ?
C'est aussi l'occasion de réfléchir à la condition humaine, à la place de l'homme dans l'immensité de l'univers. Les philosophes, les musiciens, les poètes et les peintres ont souvent été inspirés par la nuit (Kant, Musset, Chopin, Van Gogh).

Toutefois, dans une autre partie, il convenait de se pencher sur le terme de "désagréments".
En effet, à première vue, la nuit est aussi symbole de peur. Peur de se perdre sur laquelle nombre de contes pour enfants sont fondés. Peur liée au banditisme, à l'attaque, à l'agression, surtout dans les grandes villes. Peur, aussi, de l'ampleur que peuvent prendre les soucis dont on ne voit pas la solution, d'où la fatigue des "nuits blanches".

Enfin, la nuit rythme les saisons et les jours. Elle est le signe du temps qui passe, qui fuit. Elle rapproche de la mort, et pour certains elle est déjà une "petite mort".

On pouvait dire en conclusion que, derrière son aspect le plus naturel, la nuit est un symbole de réalités ambivalentes qui renvoient l'être humain à sa propre identité et à sa condition au sens philosophique de ce mot.


III - LES FAUSSES PISTES


Il fallait absolument éviter de faire le récit - plaisant ou pénible - d'un de ses souvenirs lié à la nuit.

De la même façon, il fallait tenir compte du "et" qui séparait les deux termes du sujet, et ne pas se contenter de l'éloge ou de la critique de la nuit.

2022 Copyright France-examen - Reproduction sur support électronique interdite