Le sujet 2006 - Brevet Série Collège - Français - Rédaction |
Avis du professeur :
Vous aviez là un magnifique sujet à traiter : une lettre qui devait montrer votre indignation. La seule difficulté était justement l'expression de vos sentiments. Quant aux arguments, ils vous étaient donnés par le texte. Plutôt commode si vous aviez du mal à trouver des idées ! |
15 points
Toni Zambudio écrit une lettre au maire de Ciudad Juarez pour exprimer son indignation et demander de meilleures conditions de vie pour les habitants du bidonville. En tant que journaliste, il fera publier cette lettre dans son journal.
Consignes d'écriture :
● Dans la première partie de sa lettre, le journaliste exprimera ses sentiments : il emploiera des procédés d'écriture propres à émouvoir ses lecteurs (le maire et les lecteurs du journal).
● Dans la seconde partie du texte, il cherchera à convaincre le maire de mettre en œuvre les mesures concrètes qu'il propose. (discours argumentatif)
● Vous respecterez la situation d'énonciation propre à une lettre et vous vous appuierez sur les informations contenues dans le texte.
● Il sera tenu compte,
dans l'évaluation, de la correction de la langue et de l'orthographe.
I - L'ANALYSE ET LES DIFFICULTES DU SUJET
Sujet |
Contraintes |
Toni Zambudio... |
► Le destinateur |
...écrit une lettre... |
► Un genre |
...au maire de Ciudad Juárez... |
► Le destinataire |
...pour exprimer son indignation et demander de meilleures conditions de vie pour les habitants du bidonville. |
► Le sujet |
En tant que journaliste, |
► Le point de vue |
il fera publier cette lettre dans son journal. |
► Le support |
Caractéristiques générales du texte attendu :
Genre littéraire : La lettre,
qui appartient au genre autobiographique (même s’il s’agit d’une lettre fictive).
Il fera tenir compte du fait qu'il s'agit de ce qu'on appelle "une lettre
ouverte", donc publiée, et non envoyée par la poste. Elle se présentera
comme un article de journal, tout en étant adressée à un destinataire.
Type de texte : argumentatif
Enonciation : "Je", c'est-à-dire un journaliste Toni
Zambudio. La troisième consigne d'écriture précisait : "Vous respecterez
la situation d'énonciation propre à une lettre et vous vous appuierez sur les
informations contenues dans le texte."
Niveau de langue : Courant.
Tonalité : Le ton devait manifester
l'indignation du journaliste choqué par ce qu'il voit. La tonalité pouvait être
pathétique (toucher les lecteurs), voire véhémente (exprimer la colère).
II - LE TYPE DE PLAN :
Les deux premières consignes d'écriture vous donnent un plan en deux parties qu'il était impératif de suivre à la lettre :
● Dans la première
partie de sa lettre, le journaliste exprimera ses
sentiments : il emploiera des procédés d'écriture propres à émouvoir ses
lecteurs (le maire et les lecteurs du journal).
● Dans la seconde partie du texte, il cherchera à convaincre le maire de mettre en
œuvre les mesures concrètes qu'il propose. (discours argumentatif)
III - LES PISTES DE REPONSES
PREMIeRE PARTIE
● Dans la première partie de sa lettre, le journaliste exprimera ses sentiments : il emploiera des procédés d'écriture propres à émouvoir ses lecteurs (le maire et les lecteurs du journal).
Les sentiments que le journaliste peut éprouver peuvent être variés. On ne vous demandait pas de tous les proposer, mais il valait mieux ne pas s'en tenir à la simple indignation, ou à la seule colère.
● La
surprise :
Le journaliste n'est pas naïf, il sait que la misère existe, mais il s'étonne
qu'elle soit si grande alors que des solutions bon marché existent.
● L'indignation :
Des solutions simples n'ont pas été mises en oeuvre, rien ne sembla avoir été
fait en matière d'éducation.
● L'écoeurement
ou le dégoût :
En tant qu'être humain, on peut être tenté de détourner ses regards devant
l'insupportable.
● La
pitié ou la commisération :
En tant qu'être humain, on ne peut rester indifférent à la misère des hommes du
tiers monde, en ne manquant de rien.
Transition
● Le
sentiment du devoir :
En tant que journaliste, on se doit de dénoncer la misère et de faire bouger
les choses, en faisant des propositions concrètes.
DEUXIeME PARTIE
Voici les grands domaines sur lesquels le journaliste devait appeler l'attention du maire et mobiliser ses efforts:
●
L'éducation :
On ne doit pas laisser
des enfants jouer à moitié nus dans une eau polluée.
On ne doit pas laisser pourrir un cadavre de chien sans l'enterrer.
● La voierie, l'évacuation des eaux usées, l'assainissement du réseau, le ramassage des ordures.
● La politique sociale : Faute de moyens suffisants, on peut au moins créer une dynamique d'entraide et des liens entre les habitants de ces quartiers. Ils peuvent s'entraider à améliorer l'état de leurs maisons, si on leur fournit un minimum de matériel.
● La
politique économique :
Le nerf de la guerre, c'est l'argent, qui peut venir de l'aide nationale ou
internationale par jumelage avec une ville étrangère ou par une ONG.
Mais il faut aussi aider les habitants à créer une vie économique, à l'aide de
mini-crédits par exemple.
Conclusion
On doit s'adresser plus personnellement au maire en lui disant que son avenir politique dépend de sa capacité à se mobiliser, à élever le niveau de vie de ses administrés.
IV - LES FAUSSES PISTES
Il ne fallait surtout pas :
● privilégier l'indignation, en restant vague sur ses motifs.
● demander au
maire l'impossible, car on doit partir
du fait que les moyens manquent forcément.