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Annales gratuites Brevet Série Collège : S'expatrier

Le sujet  1999 - Brevet Série Collège - Français - Rédaction Imprimer le sujet
LE SUJET

Beaucoup d'hommes et de femmes n'hésitent pas à s'expatrier pour gagner leur vie.
Seriez-vous prêt à accomplir pareille démarche ?

Dans un devoir argumenté, vous exposerez les raisons de votre choix ou de vos hésitations.

LE CORRIGÉ

I - QUELLE ANALYSE POUR CE SUJET ?

Ce sujet semble assez classique et sans difficultés majeures. Il traite de questions d'actualité sur les mouvements de population, les facilités d'emploi dans tel ou tel pays, les capacités à quitter un cadre de vie et à s'intégrer dans d'autres cultures.
Il faut articuler le raisonnement autour des thèmes de la nécessité de travailler, de ses propres racines et de l'aptitude à bousculer ses habitudes, à s'ouvrir au monde.

 

II - UN PLAN POSSIBLE

Un plan dialectique en deux parties permettait de traiter le sujet en reprenant les deux termes : choix et hésitations.
Dans ce type de plan, une rapide conclusion pouvait déboucher sur une tentative de synthèse.

Dans une première partie, sans doute était-il nécessaire de souligner brièvement que ce problème de l'expatriation découle de l'inégalité de situation économique entre pays.
D'où, comme argument essentiel en faveur de ce choix, la nécessité absolue de trouver du travail.
Ce qui pose le problème soit du chômage en lui-même, soit du désir plus personnel de valoriser ses compétences mieux que dans son propre pays (exemple de jeunes qui quittent la France pour les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne).

Un autre facteur entre en jeu dans ce choix : celui de la découverte. Connaître, approfondir, explorer d'autres modes de vie, d'autres cultures est, en soit, un enrichissement appréciable. C'est un moyen qui peut être efficace pour lutter contre la routine et le renfermement sur sa propre personne.
Dans la perspective strictement professionnelle, l'apprentissage des méthodes de travail étrangères n'est pas non plus négligeable. D'un pays à l'autre, on ne conçoit pas les relations humaines ou la façon de faire de façon identique. Donc, l'acquisition d'expériences extérieures ne peut être que bénéfique.

Enfin, autre facteur de décision, choisir de s'expatrier peut être l'occasion de révéler son goût de l'entreprise, de l'aventure, voire du risque. Là aussi, que ce soit à titre personnel ou à titre professionnel, cette démarche paraît plutôt positive.
Cependant, un tel choix ne se fait pas à la légère. Il comporte quelques risques.
Le premier est de se faire des illusions sur la capacité du pays d'accueil à fournir le travail espéré. La désillusion guette celui ou celle qui aurait trop superficiellement réfléchi.
De plus, il ne faut pas sous-estimer ce que l'on pourrait appeler le sentiment d'exil. Rompre plus ou moins brusquement avec sa famille, ses amis, son entourage n'est pas chose si aisée qu'il y paraît. La nostalgie, l'ennui, donc des formes de déprime ne peuvent être évacués.

Et cela mène forcément à une interrogation sur ses propres habitudes et sur la capacité que nous avons à en changer. Il y a là une possibilité de questionnement sur sa personnalité.

Une synthèse est possible, en forme de conclusion. Elle serait le constat que les frontières s'ouvrent de plus en plus, ne serait-ce qu'en Europe, et que par conséquent la mobilité en matière d'emploi ira croissant. Ceux et celles qui refuseront ces formes d'expatriation seront pénalisés.

Il est aussi pertinent de souligner que le développement économique et social des pays les plus pauvres est une meilleure solution que l'expatriation plus ou moins forcée de populations déracinées.

 

III - LES FAUSSES PISTES

Il fallait évidemment éviter de construire un travail à sens unique qui idéaliserait l'expatriation ou, au contraire, ferait l'apologie de l'immobilisme.

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