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Annales gratuites Brevet Série Collège : Texte de Paula Jacques

Le sujet  1998 - Brevet Série Collège - Français - Dictée Imprimer le sujet
LE SUJET

(On précisera, avant de dicter le texte, que la narratrice est une femme)


Un soir, en allant me coucher, j'ai fait un rêve. La maison brûlait. Je me trouvais à l'intérieur des flammes. J'essayais d'ouvrir la porte quand j'ai entendu un chien aboyer. Ce chien, d'un seul coup, est devenu une femme qui avait le visage de ma mère. J'aurais volontiers entamé une conversation avec elle, mais le feu commençait à me chauffer les pieds. J'ai cogné contre la porte en criant : "Aide-moi, ma mère, donne-moi la clef, c'est toi qui donnes tout à la maison". Ma mère avait plusieurs clefs. Elle me les a présentées en disant : "Choisis bien. Surtout ne te trompe pas de clef". J'en ai pris une, au hasard, elle était légère comme le temps parfois, quand il passe heureusement. En me réveillant, j'ai cherché à savoir pourquoi ma mère morte m'avait arrachée à la mort. Cela voulait dire, peut-être, qu'elle voulait que je vive. Cette clef qu'elle m'avait donnée était, peut-être, celle du temps à venir. Un temps heureux, j'en avais eu la preuve en main. Un temps où la porte s'ouvrirait devant ma figure, où je serais libre et c'est ce qui est arrivé.


Paula JACQUES, Les Femmes avec leur amour, Mercure de France, 1997,
chapitre VII, p. 82.

LE CORRIGÉ

(On précisera, avant de dicter le texte, que la narratrice est une femme)


Un soir, en allant me coucher, j'ai fait un rêve. La maison brûlait. Je me trouvais à l'intérieur des flammes. J'essayais d'ouvrir la porte quand j'ai entendu un chien aboyer. Ce chien, d'un seul coup, est devenu une femme qui avait le visage de ma mère. J'aurais volontiers entamé une conversation avec elle, mais le feu commençait à me chauffer les pieds. J'ai cogné contre la porte en criant : "Aide-moi, ma mère, donne-moi la clef, c'est toi qui donnes tout à la maison". Ma mère avait plusieurs clefs. Elle me les a présentées en disant : "Choisis bien. Surtout ne te trompe pas de clef". J'en ai pris une, au hasard, elle était légère comme le temps parfois, quand il passe heureusement. En me réveillant, j'ai cherché à savoir pourquoi ma mère morte m'avait arrachée à la mort. Cela voulait dire, peut-être, qu'elle voulait que je vive. Cette clef qu'elle m'avait donnée était, peut-être, celle du temps à venir. Un temps heureux, j'en avais eu la preuve en main. Un temps où la porte s'ouvrirait devant ma figure, où je serais libre et c'est ce qui est arrivé.


Paula JACQUES, Les Femmes avec leur amour, Mercure de France, 1997,
chapitre VII, p. 82.

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