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Annales gratuites Brevet Série Collège : La France occupée de 1940 à 1944

Le sujet  1998 - Brevet Série Collège - Histoire - Géographie - Question de cours Imprimer le sujet
LE SUJET

La France occupée 1940-1944


En introduction, vous rappellerez la situation de la France en juin 1940.

Dans une première partie, vous présenterez le régime de Vichy et ses rapports avec l'occupant.

Dans une deuxième partie, vous montrerez ce que signifiait l'occupation pour les Français.

Dans une troisième partie, vous décrirez quelles ont été les différentes formes de résistance à l'occupant.

En conclusion, vous rappellerez comment le territoire a été libéré des forces d'occupation.

LE CORRIGÉ

I - NATURE DU SUJET


Le sujet qui vous était proposé ce jour était une question classique de cours sur la France occupée 1940-1944.

Vous deviez suivre le plan proposé dans le libellé du sujet et présenter successivement :

- Le régime de Vichy.
- Les réalités de l'occupation.
- Les attitudes face à cette occupation : résistance ou collaboration.



II - CONNAISSANCES ESSENTIELLES


A - INTRODUCTION


Rappeler qu'en juin 1940 la France a été envahie par les troupes allemandes :

- Paris est occupé le 14 juin.
- Pétain demande l'armistice le 17.
- Le 22, ce dernier est signé à Rethondes.


La France humiliée et vaincue se soumet et est coupée en deux.
Au nord de la ligne de démarcation, les deux tiers de son territoire sont occupés par les Allemands ; au sud, l'Etat français est confié au maréchal Pétain.

B - PREMIERE PARTIE : VICHY ET L'ALLEMAGNE

Après le désastre de 1940, la France change de régime politique.
Le 10 juillet 1940, une Assemblée nationale amoindrie donne les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Avec la proclamation de l'Etat français, c'est la fin de la IIIe République.

Pétain met en place une dictature personnelle et lance la Révolution nationale, qui prône un retour aux valeurs traditionnelles dont l'absence supposée aurait abouti à la défaite du pays : "Travail, famille, patrie" sont désormais les valeurs de référence.

Les anciens partis disparaissent ; les syndicats, les grèves sont interdits ; les libertés se restreignent et des lois antisémites sont élaborées dès l'automne 1940.

Le 24 octobre 1940, sur une idée de Pierre Laval, Pétain rencontre Hitler à Montoire et engage la France dans la collaboration.

C'est en anticipant même les exigences nazies que le régime de Vichy proclame le 3 octobre 1940 un statut des Juifs.

Il autorise ensuite l'internement des Juifs étrangers et participe aux rafles comme celle du Vélodrome d'Hiver (1942).

Après l'occupation de la zone sud, en novembre 1942, Vichy devient un Etat satellite qui crée une police politique (la Milice) et organise le Service du travail obligatoire (STO). De nombreux Français se détachent alors du régime et rejoignent la Résistance.


C - DEUXIEME PARTIE : L'OCCUPATION ET LES FRANÇAIS

Couvre-feu, contrôles d'identité, rafles, représailles... telles sont les réalités quotidiennes des Français, qui vivent dans la crainte et l'incertitude du lendemain.

S'alimenter est devenu une priorité, une obsession permanente. Le marché noir se développe ; les plus riches s'approvisionnent au prix fort, les moins scrupuleux s'enrichissent...

La suspicion est de mise ; les lettres de dénonciation affluent...


D - TROISIEME PARTIE : RESISTANCE ET COLLABORATION

Aux premières heures de juin 1940, ces attitudes ne sont pas dominantes ; la plupart des Français restent passifs.

La guerre avançant, la nécessité de choisir son camp se fait plus pressante.

On pouvait définir comme résistant toute personne refusant la défaite face à l'Allemagne.

La Résistance pouvait être scindée en deux : la Résistance extérieure, symbolisée par de Gaulle et les Forces françaises libres regroupées autour de lui à Londres après son appel du 18 juin 1940, et la Résistance intérieure, plus difficile, faite de communistes, de Français réfractaires au STO... Toutes les catégories sociales, tous les courants politiques s'y trouvent représentés.

C'est Jean Moulin qui unifiera les différents mouvements au sein du CNR (Conseil national de la Résistance).

Dire enfin que tous les résistants n'ont pas été des "héros" et que de nombreux actes simples ont fait d'hommes ordinaires des résistants. Tout résistant n'a pas été maquisard.

Du point de vue de la collaboration, il fallait distinguer les partisans de l'idéologie nazie, ceux qui formèrent la LVF et qui partirent se battre aux côtés des Allemands en URSS, ceux qui furent des fonctionnaires zélés de l'administration de Vichy... de collaborateurs plus ordinaires qui le devinrent par "ignorance", lâcheté ou opportunisme.


E - CONCLUSION

Il fallait rappeler le débarquement en Normandie en juin 1944 ; la libération de Paris par la 2e DB du général Leclerc le 25 août ; le rôle des FFI et de la Résistance intérieure.

Le tout aboutissant à la capitulation allemande du 8 mai 1945.

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