UNE RESSOURCE NATURELLE : LE BOIS

La gestion des forêts de Chêne-liège

Document 1 : Le chêne liège, un arbre rare et original

Le Chêne –liège a des exigences écologiques fortes : besoin important de lumière, de chaleur, d’humidité et d’un sol non calcaire. Son écorce liégeuse a la particularité de se reconstituer après avoir été retirée. A partir de 50 ans, le liège peut être récolté tous les 10 à 15 ans, à condition que cette activité soit effectuée par une main d’œuvre qualifiée, respectueuse des tissus conducteurs de sève qui doivent rester en place. Seul ce liège de plus de 50 ans est utilisable pour la fabrication des bouchons.

Son écorce permet également au Chêne-liège de résister au passage d’un incendie. En effet, si elle n’a pas été prélevée durant les 5 années précédant le feu, l’écorce protège les tissus conducteurs de l’arbre, ainsi que les bourgeons situés sous l’écorce, qui permettent à l’arbre de reconstituer son feuillage seulement quelques semaines après l’incendie. Les forêts de Chêne-liège permettent par conséquent d’assurer une couverture végétale même après le passage de l’incendie.

Sur le plan de l’environnement, la culture du Chêne-liège participe également à la biodiversité : en tant qu’espèce rare, mais également par le grand nombre d’espèces végétales et animales qu’il héberge.

D’après www.leliegegascon.org

Document 2 : La fillère liège

En France, l’industrie du bouchon a connu un essor important durant le XIX siècle, mais ensuite les suberaies* ont été délaissées essentiellement à cause d’une trop forte concurrence des autres pays producteurs. Aujourd’hui le liège prend de la valeur. En effet il a de l’avenir dans nos maisons. Produit naturel et renouvelable, il peut remplacer avantageusement de nombreux matériaux synthétiques dans le domaine de l’isolation thermique et acoustique. Sa légèreté et sa grande élasticité permettent des utilisations variées en décoration. Il assure une aération des murs grâce à sa porosité aux gaz et évite ainsi des problèmes de condensation. Imperméable, il peut être utilisé dans les cuisines et salles de bains.

D’après http://wwww.institutduliege.com/repartition.php

*suberaies : forêt de Chêne-liège

Première question

Saisir des données et les mettre en relation

Des programmes actuels de gestion forestière favorisent une remise en valeur des suberaies

1. Montrez, à partir des informations apportées par les deux documents, que la remise en valeur des suberaies s’explique par les propriétés particulières du Chêne-liège et de son écorce.

2. A partir des données extraites du document 1 , citez les contraintes liées à l’exploitation de ces forêts.

Deuxième question

Restituer des connaissances

Exposez deux voies de recherches actuelles en biotechnologies contribuant à améliorer les conditions d’exploitation et d’utilisation des forêts.

I. Analyse et difficultés du sujet

A. Les thèmes et les notions abordés

Le thème abordé est celui de l’exploitation et l’utilisation des forêts. Les notions appelées sont les suivantes : sylviculture, structure du bois, biodiversité, biotechnologie.

B. Les coups de pouce du sujet

Les documents proposés sont riches d’informations et les questions posées facilitent leur exploitation.

C. Les difficultés du sujet

La deuxième question est pointue et peut désarçonner. Elle appelle également des connaissances en génétique.

II. L’analyse des documents

Document 1 : il nous présente le chêne-liège, ses avantages économiques traditionnels (le bouchon), écologiques (couvert végétal, biodiversité).

Document 2 : ce texte nous présente les nouveaux usages dans le bâtiment que propose le liège.

III. Les réponses aux questions

1. Première question :

a. Le chêne liège présente différents avantages incitant à la remise en valeur des subéraies :

- Avantages à l’exploitation (document 1)

Une subéraie, dès qu’elle atteint 150 ans peut-être exploitée. Donc remettre en valeur est plus intéressant que replanter. De plus, 50 ans est un temps assez court en sylviculture.

Le liège peut être récolté tous les 10 à 15 ans. Soit un revenu plus fréquent que celui d’une peupleraie !

- Avantages à l’utilisation (document 2), grâce aux nouveaux débouchés dans les domaines du bâtiment et de la décoration.

- Avantages écologiques

Couverture végétale assurée après un incendie, qui permet d’éviter la dégradation des sols.

Maintien de la biodiversité.

b. Les contraintes liées à cette exploitation sont les exigences écologiques plus fortes qui réduisent les possibilités d’implantation de subéraies et le coût en main d’œuvre. (document 1).

2. Deuxième question :

Les biotechnologies peuvent permettre d’améliorer les cultures. Différentes voies peuvent être exposées :

- Le clonage d’individus, intéressant alors l’espèce n’a pas de multiplication végétative naturelle.

- Le transfert de gène, soit la création d’OGM arborescent.

- Les travaux, permettant de mieux connaître et inoculer les mycorhizes.