CouPlage des évènements biologiques et géologiques au cours du temps

Plusieurs crises biologiques ont affecté le monde vivant au cours des temps géologiques.

L

Indiquez les modifications de la biosphère qui caractérisent la limite Secondaire-Tertiaire et décrivez les causes possibles des changements biologiques observés.

Une introduction, un développement structuré et une conclusion sont attendus.

L’analyse et les difficultés du sujet

1. Les thèmes et notions abordés

Le thème abordé est celui de la crise géologique en prenant comme exemple celui de la crise secondaire-tertiaire. Les notions appelées sont : crise biologique, crise géologique, changement climatique, extinction d’espèces vivantes, impact météoritique, crise mésozoïque-cénozoïque.

2. Les coups de pouce du sujet

Le sujet est une question de cours très classique qui ne présente pas de difficultés particulières et qui doit rassurer le candidat en le mettant en confiance pour la suite de l’épreuve. Comme toute question de cours, une introduction, un plan structuré et une conclusion sont attendus. D’ailleurs, le libellé du sujet ne manque pas de le rappeler. Notons que pour ce sujet tout schéma est impossible. L’épreuve devra donc porter son effort sur un plan et une longueur équilibrée des paragraphes.

La question du sujet (que l’élève repèrera facilement, car elle est encadrée) indique, grâce à la présence des verbes à l’impératif l’obligation de faire un plan en deux parties : dans une première partie, le candidat doit indiquer les modifications survenues dans la biosphère lors de la crise secondaire-tertiaire ; dans une deuxième partie l’élève doit développer les causes possibles de ces changements. Le sujet indique très facilement le plan et le titre des paragraphes et ceci constitue le principal coup de pouce du sujet. Le sujet ne présente aucun piège et avec son plan évident, l’élève est mis en confiance.

c. les difficultés du sujet

Les principales difficultés du sujet sont d’éviter les propos finalistes, d’avoir un minimum de vocabulaire que nous rappellerons ultérieurement et surtout d’organiser l’exposé avec un plan structuré, avec une introduction et une conclusion de longueurs convenables et équilibrées.

Les réponses attendues

1. Le plan proposé

En introduction, l’élève peut définir ce que c’est qu’une crise biologique et indiquer qu’il y a eu d’autres crises au cours de l’histoire de la Terre.

En première partie : modifications de la biosphère lors de la crise mésozoïque-cénozoïque.

Deuxième partie : causes possibles de cette crise.

En conclusion, le candidat peut signaler que cette crise secondaire-tertiaire, même si elle semble spectaculaire, s’est déroulée sur un très grand nombre d’années et n’est pas aussi rapide que le changements climatiques que notre planète subit actuellement. Le réchauffement climatique actuel, la disparition d’espèces animales et vegétales (que quelque fois nous n’avons pas eu le temps d’inventorier) s’effectuent sur un intervalle de temps beaucoup plus restreint aujourd’hui. Ceci nous permet de prendre conscience de la gravité de l’impact de nos activités humaines.

2. Le vocabulaire

Les réponses et les notions du sujet sont accompagnées de ce cortège de vocabulaire : crise crétacé-tertiaire, extinction des dinosaures, apparition des mammifères, radiation évolutive, explosion démographie, ère géologique, nuage de cendres d’origine météoritique, explosion volcanique.

3. Le(s) schéma(s)

Aucun schéma n’est à prévoir avec ce sujet.

Les réponses détaillées

En introduction, on peut rappeler la définition d’une crise géologique. Elle correspond à une extension massive de nombreuses espèces animales et végétales, suivie d’une diversification.

Dans le cas de la crise mésozoïque-cénozoïque, elle a pour origine un impact météoritique aggravé par des phénomènes volcaniques intenses. L’activité volcanique était beaucoup plus forte à cette époque qu’actuellement, même si le récent nuage de cendres islandais nous a impressionné ! L’élève peut aussi rappeler, au début du devoir que les limites définitives par les ères géologiques correspondent toujours à des crises majeures géologiques et biologiques. Sans être obligé de reprendre la théorie du catastrophisme du Cuvier, on peut noter que le passage du précambrien au primaire (ou paléozoïque) correspond aussi à un phénomène important (apparition d’un enosquelette) ; que le passage du paléozoÏque au mézozoïque ; il y a 225-250 millions d’années correspond à une extinction massive d’espèces et à un renouvellement très important de la biosphère, avec par exemple, l’apparition ultérieure des dinosaures et des oiseaux (extinction beaucoup plus importante que celle observée il y a 65 millions d’années).Seul le passage entre le tertiaire et le quaternaire est une limite plus artificielle liée à l’apparition de l’homme, satisfaisant principalement l’esprit classificateur de celui-ci. Le libellé du sujet rappelle par ailleurs dans les deux premières phrases, que l’histoire géologique de la terre a comporté plusieurs crises et l’on peut en parler rapidemant dans l’introduction.

Dans la première partie sur les modifications de la biosphère il y a 65 millions d’années, il faut développer que la diminution progressive d’une grande partie de la végétation a entraîné l’extinction des herbivores principalement de grands dinosaures herbivores qui n’avaient alors plus de nourriture en quantité suffisante. La disparition de cas grands herbivores a eu pour conséquence la disparition des grands dinosaures carnivores qui se nourrissaient d’eux. Toute la chaîne alimentaire a été perturbée. Seuls des être vivants de plus petite taille qui vivaient dans des coins plus reculés et inaccessibles, comme certains petits mammifères déjà présents ou des arthropodes plus résistants ont survécu. Ces disparitions n’ont pas affecté que la faune. La végétation, les ptéridophytes notamment, a été touchée. Les océans ont vu aussi des groupes entiers s’éteindre ou diminuer fortement. Les ammonites et les coccolithophoridacés en sont des exemples. La radiation évolutive qui suivra produira la diversification des angiospermes, des mammifères, des oiseaux, des lamellibranches… et aboutira à dessiner une biosphère proche de l’actuelle.

Dans la seconde partie, il faut expliquer que la chute d’une météorite associée à une activité volcanique terrestre importante à cette époque constitue la cause principale plausible pour cette crise géologique. Les cendres de l’impact météoritique et les cendres volcaniques ont considérablement obscurci l’atmosphère terrestre entraînant une baisse de la photosynthèse, suivie par une raréfaction du couvert végétal et par suite l’extinction des grands herbivores puis de grands carnivores. Des êtres vivants qui ont survécu en ont profité pour occuper les niches écologiques restées vacantes. Il s’en est suivi une radiation évolutive, une explosion démographique de ces espèces.

En conclusion, on pourra comparer cette crise à l’évolution rapide, actuelle de notre planète (comme cela a été précisé plus haut) et terminer sur une note positive, en rappelant que ce cataclysme, il y a des millions 65 d’années a permis l’explosion démographique des mammifères au tertiaire et par suite l’apparition du mammifère « supérieur » : l’Homme.